Rare : Un père poursuit sa fille pour avoir volé les cendres et les plaques commémoratives de ses grands-parents
Découvrant que sa fille avait volé les cendres et la plaque commémorative de ses parents, M. Tr. est allé les réclamer à plusieurs reprises, mais n'a reçu que les cendres. La plaque commémorative était introuvable. Frustré, il a intenté une action en justice contre sa fille.
Il est prévu que le 27 mai, le Tribunal populaire de Ho Chi Minh-Ville ouvrira l'audience d'appel du procès civil « Récupération de propriété et demande d'excuses publiques ».
Il s'agit d'un cas plutôt rare où un père poursuit sa fille pour réclamer les tablettes ancestrales de ses parents (qui sont également les grands-parents de la fille).
Selon le procès, M. Le Van Tr. est le fils, le premier et le seul héritier de Mme Le Thi D. Après le décès de Mme D., M. Tr. a apporté l'urne de sa mère pour la vénérer à côté de l'urne de son père à Quan Am Tu Vien (ville de Bien Hoa, Dong Nai).
Le 4 septembre 2018, Mme Le Thi Ngoc A. (la fille de M. Tr.) est venue récupérer l'urne et la plaque commémorative de son grand-père et de sa grand-mère. Plus tard, l'abbé de la pagode a découvert l'incident et l'a signalé à son supérieur.
Connaissant l'histoire, M. Tr. demanda à sa fille de lui rendre ces reliques, mais Mme A. refusa. Au contraire, elle insulta et menaça son père.
M. Tr. a déposé plainte auprès de la police, demandant que sa fille soit punie. Cependant, la police lui a demandé de porter plainte au motif qu'il s'agissait d'un litige civil lié au culte familial.
Après quelques recherches, M. Tr. a retrouvé l'urne de sa mère, mais les deux tablettes de pierre et une plaque signalétique sur l'urne de son père manquaient toujours. M. Tr. a donc intenté une action en justice, exigeant que Mme A. restitue les tablettes de ses parents, présente des excuses publiques et cesse de menacer de tuer sa seconde épouse.
Par amour paternel
Lors du procès en première instance, Mme A. n'a pas accepté la demande de son père de poursuivre et a déclaré que M. Tr. avait repris l'urne de cendres de sa grand-mère et qu'elle avait emporté les deux tablettes et les plaques nominatives sur l'urne de cendres pour être enterrées en mer dans la rivière Dong Nai.
Lors du procès en première instance, le Tribunal populaire du 2e district (HCMC) a statué que, selon la coutume vietnamienne, la responsabilité et le droit de culte des parents incombent au fils aîné de la famille. M. Tr. étant le fils unique, il a le droit de gérer la tablette et de rester à des fins de culte.
Par conséquent, l’acte de Mme A de prendre l’urne et la plaque commémorative de ses grands-parents sans le consentement de M. Tr. est contraire à la morale, aux coutumes et aux pratiques.
Concernant la valeur, le demandeur a également affirmé que la plaque commémorative portait le nom du défunt et qu'elle n'était donc qu'un objet de culte, doté d'une valeur spirituelle et mentale, et n'avait aucune valeur dans les transactions civiles. La législation actuelle ne prévoit aucune réglementation concernant l'utilisation, la possession et la cession des plaques commémoratives en tant qu'objets de culte.
Toutefois, le panel de juges a estimé que, sur la base de l'article 113, clause 2, du Code civil, la plaque commémorative est considérée comme un objet spécifique sans substitut.
M. Tr. a dépensé l'argent nécessaire à l'achat de la plaque commémorative pour ses parents et l'a envoyée directement au monastère de Quan Am pour en payer les frais. Il a donc été établi que M. Tr. était le titulaire des droits de propriété sur ces reliques. La défenderesse, Mme A., doit être tenue de restituer l'objet en question ou de verser une indemnisation si le demandeur le demande.
Cependant, selon le témoignage de Mme A., la tablette a été enterrée en mer dans la rivière Dong Nai et M. Tr. ne disposait d'aucune preuve attestant que ces reliques existaient encore et étaient détenues par le défendeur. Par conséquent, en l'espèce, l'objet litigieux est réputé n'exister plus. Par conséquent, le collège des juges a estimé que la demande de M. Tr. de restitution du bien, à savoir la tablette, était inappropriée.
En ce qui concerne l’indemnisation, au cours du processus de résolution de l’affaire, M. Tr. n’a pas demandé d’indemnisation à Mme A., il n’y avait donc aucune raison pour que le tribunal en tienne compte.
Concernant la demande d'excuses publiques, M. Tr. a déclaré que le défendeur avait porté atteinte à son honneur et à sa dignité, porté atteinte à sa santé et perturbé sa vie de famille. M. Tr. a présenté des preuves selon lesquelles Mme A. l'avait insulté sur les réseaux sociaux. Selon le jury, ces messages n'étaient pas très fiables et auraient pu être falsifiés, et cette information n'a pas été documentée.
D'autre part, M. Tr. n'a pas non plus fourni de preuves pour prouver les dommages réels causés par ces messages, de sorte que le panel de juges a estimé qu'il n'y avait pas suffisamment de fondement ou de preuves pour forcer Mme A. à s'excuser publiquement pour avoir insulté son honneur et sa dignité.
Par conséquent, le tribunal populaire du district 2 n'a pas accepté la demande de poursuite de M. Le Van Tr.
Après le procès en première instance, M. Tr. a interjeté appel contre l’ensemble du verdict.