Idlib est la bataille finale de la Syrie contre le terrorisme si l'Occident reste à l'écart

Armée syrienne. Photo : Sputnik

Des navires de guerre, des systèmes de missiles de croisière, des bombardiers stratégiques et d'autres équipements militaires américains sont arrivés en Méditerranée et dans le golfe Persique en début de semaine. Washington nie tout renforcement, mais Moscou insiste sur le fait que ces armes et équipements sont rassemblés en prévision d'une attaque massive contre le gouvernement syrien.

La Russie insiste sur le fait qu'une provocation à l'arme chimique, orchestrée par des djihadistes, servira de prétexte à une attaque, et Damas sera une fois de plus accusée sans fondement d'empoisonner sa propre population. En avril, une frappe aérienne massive menée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sur la Syrie a été déclenchée par ce que la Russie qualifie d'opération sous faux drapeau.

Le Front al-Nosra et les autres militants n'ont aucune chance face à l'armée syrienne, soutenue par la Russie et l'Iran, mais une intervention occidentale pourrait leur donner une chance de riposter. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment affirmé que les États-Unis et leurs alliés cherchaient à tout prix à protéger les forces djihadistes et à les utiliser pour renverser le président syrien Bachar el-Assad.

Et si la violence s’intensifie à Idlib, les 2 millions d’habitants de cette province du nord de la Syrie se retrouveront dans une situation précaire, car les terroristes prendront des civils en otage et les utiliseront comme boucliers humains.

Le Centre de réconciliation russe poursuit le dialogue en vue de parvenir à une solution pacifique à la situation à Idlib. Cependant, les militants semblent peu disposés à déposer les armes, rendant les prochains jours décisifs pour le sort d'Idlib et de la Syrie dans son ensemble.