FMI : la sortie de la Grande-Bretagne de l'Europe suscite l'inquiétude mondiale

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a déclaré que les risques liés au référendum du 23 juin sont « une préoccupation non seulement pour le Royaume-Uni, mais pour le monde entier ».

« Je n’ai pas eu de réunion au cours des trois ou quatre derniers mois avec un dirigeant, un décideur politique ou quiconque sans qu’on m’interroge sur les implications de cela », a-t-elle déclaré hier dans une interview accordée à CNBC.

La plupart des gens se concentrent sur les aspects négatifs plutôt que sur les aspects positifs. « Le Royaume-Uni tire d'énormes avantages de son appartenance au marché unique », a-t-elle déclaré.

De nombreux économistes estiment que le Royaume-Uni en paiera le prix, avec des répercussions négatives sur les revenus, le commerce et d'autres activités en raison de l'instabilité. La directrice générale du FMI a déclaré que lorsqu'un économiste est en désaccord avec un autre, c'est normal. Mais lorsque tout le monde est d'accord, c'est vraiment inquiétant.

Mme Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI). Photo : Reuters

Mme Lagarde a déclaré que la Grande-Bretagne avait toujours été championne de la rapidité, de la bureaucratie et de l'efficacité, et elle espérait que l'Europe s'efforcerait de s'améliorer.

Elle avait également prononcé un discours sur l'unité européenne. L'UE est confrontée à des doutes quant à son unité et à son efficacité en raison de la crise migratoire, de l'instabilité économique et du prochain référendum au Royaume-Uni.

Les sondages montrent que le vote en faveur du Brexit est très proche de celui du maintien. Et si les Britanniques votent pour le Brexit, l'UE sera certainement en proie à des troubles politiques.

Dans son discours, Mme Lagarde a affirmé que l'Europe doit se rapprocher. « Trop d'Européens s'inquiètent désormais pour leur culture, leur sécurité, leur emploi, leurs revenus et leur qualité de vie. Trop nombreux sont ceux qui sont convaincus que la situation irait mieux si l'Europe revenait à l'ère des frontières fermées et du nationalisme économique », a-t-elle déclaré.

Selon VNE