L'Iran prolonge le délai pour sauver l'accord nucléaire
L'Iran a demandé aux pays européens de proposer des solutions d'ici fin mai pour atténuer les conséquences du retrait américain de l'accord nucléaire.
À l'intérieur d'une centrale nucléaire iranienne. Photo :Appuyez sur TV. |
Après une réunion le 25 mai à Vienne, en Autriche, entre l'Iran et les pays signataires de l'accord sur le nucléaire, dont la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que les négociations se poursuivaient avec les autres signataires « pour voir s'ils peuvent nous offrir un ensemble d'avantages si les États-Unis augmentent les sanctions ».AFPrapport
Araghchi a déclaré que l'Iran avait besoin de « solutions concrètes » pour répondre à ses préoccupations concernant les exportations de pétrole, les flux bancaires et les investissements étrangers. « La prochaine étape consiste à trouver un moyen d'obtenir l'ensemble des avantages », a-t-il ajouté.
Selon le vice-ministre iranien, les négociations se poursuivront dans les semaines à venir, « notamment au niveau des experts », après quoi l'Iran décidera s'il reste ou non dans l'accord.
« Nous comprenons que l'Europe, la Russie et la Chine sont sérieuses et qu'elles reconnaissent toutes que la survie de l'accord nucléaire dépend du respect des intérêts de l'Iran », a-t-il souligné.
Un haut responsable de l'Union européenne (UE) a déclaré après la réunion que le bloc ne pouvait pas « fournir de garanties mais pouvait créer les conditions nécessaires pour que l'Iran conserve les avantages découlant de l'accord nucléaire signé, protège nos propres intérêts et continue de développer des affaires légitimes avec l'Iran ».
« Nous étudions un certain nombre d’options pour atténuer les conséquences du retrait américain », a déclaré le responsable anonyme, avertissant que « certaines choses prendront plus de temps ».
Le représentant russe Mikhaïl Oulianov s'est montré optimiste en déclarant que les parties avaient toutes les chances de réussir, à condition de maintenir leur volonté politique. « Je dois dire que l'accord sur le nucléaire iranien est un atout international majeur ; il n'appartient pas aux États-Unis, mais à l'ensemble de la communauté internationale », a-t-il souligné.
Le président américain Donald Trump a annoncé le 8 mai son retrait de l'accord sur le nucléaire iranien, signé sous la présidence de Barack Obama. M. Trump a déclaré que cet accord n'était pas suffisamment solide pour mettre fin aux ambitions nucléaires de l'Iran. En réponse, Téhéran a menacé de relancer son programme d'enrichissement d'uranium à des niveaux « industriels » si l'accord signé en 2015 était rompu.