La Loi sur l’Architecture est née pour combler les lacunes tout en préservant sa propre identité.
La loi sur l'architecture doit prévoir des sanctions suffisamment strictes, empêchant les investisseurs de faire ce qu'ils veulent. L'architecture est le visage de la ville et du pays, et ce n'est pas seulement parce qu'on a de l'argent qu'on peut construire des choses étranges comme on le souhaite.
![]() |
La Commission permanente de l'Assemblée nationale donne son avis sur la loi relative à l'architecture |
Le 11 août, la Commission permanente de l'Assemblée nationale a rendu son avis sur le projet de loi sur l'architecture. L'organe d'examen a convenu de la nécessité de promulguer la loi sur l'architecture conformément à la proposition du gouvernement. Il a également souligné que l'élaboration de la loi sur l'architecture avait été proposée il y a plus de vingt ans par les organismes de gestion de l'État et les architectes afin de surmonter les limitations, les difficultés et les obstacles, et de répondre aux exigences de la gestion et du développement de l'architecture.
En ce qui concerne la question de la gestion architecturale, l'organisme d'examen, le Comité pour la science, la technologie et l'environnement, estime que, d'après la pratique de mise en œuvre des lois sur la construction ces derniers temps, il ressort que pour gérer efficacement l'architecture des projets et des travaux, il est nécessaire d'envisager de contrôler de manière synchrone les éléments de l'organisation de l'architecture spatiale et de l'architecture de construction dans ces projets dès le début (depuis le stade de l'établissement et de l'approbation de la planification ; de l'examen et de l'approbation des politiques d'investissement, des avant-projets, etc.).
Le Comité permanent de la science, de la technologie et de l'environnement a approuvé les réglementations relatives aux exigences générales en matière de gestion architecturale et aux exigences architecturales applicables aux zones urbaines, rurales et aux quartiers anciens. Toutefois, certains estiment que la gestion architecturale devrait couvrir les objets classés selon des fonctions administratives, socio-économiques et autres fonctions spécifiques.
Les exigences en matière d’architecture urbaine et rurale doivent être plus spécifiques, étudiées et liées aux principes de construction et au contenu des réglementations de gestion architecturale ; elles doivent être cohérentes, adaptées et concrétiser les exigences générales qui ont été prescrites.
Pour les paysages urbains, il faut prêter attention à la gestion architecturale avec des objets tels que : les zones où la construction n'a pas été investie, les zones frontalières ; les zones qui ne remplissent pas les conditions de construction ; les travaux de circulation ; les travaux techniques ; les symboles urbains.
![]() |
Un coin de Hô-Chi-Minh-Ville. Illustration. |
En ce qui concerne les exigences architecturales pour le vieux quartier, il est nécessaire de revoir et de stipuler dans la loi un certain nombre de sujets qui nécessitent une gestion architecturale tels que les vieux quartiers, les complexes de villégiature, les complexes culturels... avec des valeurs architecturales qui doivent être gérées, préservées et embellies.
Convenant de la nécessité de promulguer cette loi, les délégués espèrent qu'une fois promulguée, elle permettra de combler les lacunes actuelles tout en préservant son identité. Pour ce faire, il est nécessaire de tenir compte des responsabilités de l'État envers les investisseurs et chaque individu. Tout le monde ne peut pas faire n'importe quoi avec de l'argent.
Phan Thanh Binh, président du Comité de la culture, de l'éducation, de la jeunesse, des adolescents et de l'enfance, a déclaré que notre identité architecturale actuelle est floue, manque de créativité et que nous imitons tout ce que nous voyons. L'architecture est faite de tradition et de modernité, et possède ses propres caractéristiques ; elle a donc besoin de principes, et non de généralités.
Nguyen Tan Van, président de l'Association des architectes du Vietnam, a soulevé une série de questions : pourquoi investissons-nous autant d'argent alors que notre architecture est encore à la traîne et manque d'identité ? Pourquoi tant d'étudiants et de jeunes architectes accomplissent-ils de grandes choses sans réussir à développer leur carrière ? Pourquoi notre pays est-il si ouvert sur l'extérieur ?
Selon M. Van, grâce à ses contacts avec des architectes de nombreux pays, il a constaté qu'ils pouvaient résoudre le problème grâce à l'existence de lois sur l'architecture, même si leurs noms diffèrent. Le projet de loi sur l'architecture soumis cette fois à l'Assemblée nationale, bien que lent à se mettre en place, corrigera des points controversés de longue date, offrira un meilleur environnement de travail aux architectes et insufflera de la confiance dans le développement de l'architecture vietnamienne.