Être marraine doit être un voyage de persévérance et d’amour.
Après près de trois ans de mise en œuvre au sein du syndicat de Nghe An, le programme « Marraine » a dépassé le cadre d'une action humanitaire pour devenir un symbole d'humanité au sein du système syndical de toute la province. Un journaliste du journal Nghe An s'est entretenu avec Mme Nguyen Thi Thu Nhi, vice-présidente de la Fédération provinciale du travail, au sujet de ce « voyage d'amour ».

Diep Thanh (interprété) - Date de publication : 15 avril 2025
Après près de trois ans de mise en œuvre au sein du syndicat de Nghe An, le programme « Marraine » a dépassé le cadre d'une action humanitaire pour devenir un symbole d'humanité au sein du système syndical de toute la province. Un journaliste du journal Nghe An s'est entretenu avec Mme Nguyen Thi Thu Nhi, vice-présidente de la Fédération provinciale du travail, au sujet de ce « voyage d'amour ».
PV:Jusqu'à présent, quels ont été les résultats concrets du programme « Marraine » mis en œuvre par les syndicats de Nghe An ? Pouvez-vous nous présenter les étapes clés après près de trois ans de mise en œuvre ?
Grand-mèreNguyen Thi Thu Nhi :Le programme « Marraine » est mis en œuvre par les syndicats de Nghe An à tous les niveaux depuis fin 2022, grâce à un programme conjoint de la Fédération provinciale du travail et de l'Union provinciale des femmes. À ce jour, après près de trois ans de mise en œuvre à tous les niveaux du syndicat, nous avons soutenu et parrainé 377 orphelins sur les 1 400 orphelins de membres et de travailleurs syndiqués de la province, dont la plupart sont des enfants de fonctionnaires, d'employés du secteur public et d'ouvriers orphelins en raison de la pandémie de Covid-19 ou d'autres causes.

Toutes les ressources pour soutenir les enfants proviennent des structures de socialisation, des organisations, des particuliers, des entreprises, des membres et des responsables syndicaux à tous les niveaux. Certains syndicats locaux, malgré de nombreuses difficultés, adoptent et parrainent directement les enfants en partageant leurs salaires. Certaines unités, comme le syndicat du district de Tuong Duong, qui ne compte que quatre employés, ont adopté deux enfants, dont un orphelin de ses deux parents, l'enfant d'un membre du syndicat.
La marque la plus marquante du programme ne réside pas seulement dans les chiffres, mais aussi dans l'esprit, la responsabilité et la pérennité. Nous ne menons pas d'activités de soutien ponctuelles, mais nous nous engageons à parrainer pendant au moins trois ans. Certains cas sont entrés dans leur troisième année et bénéficient encore d'un accompagnement régulier.

PV: Durant la mise en œuvre du programme, quelles difficultés et quels obstacles les syndicats à tous les niveaux ont-ils rencontrés et comment les ont-ils surmontés, Madame ?
Grand-mèreNguyen Thi Thu Nhi :La plus grande difficulté dans la mise en œuvre du programme « Marraine » réside dans sa pérennité. Il ne s'agit pas d'une activité temporaire, mais d'un engagement à long terme, exigeant des ressources stables ainsi qu'un engagement sincère des organisations et des individus. Cependant, la situation réelle des syndicats de base est très différente : de nombreuses régions rencontrent encore des difficultés budgétaires et réglementaires en matière de mobilisation caritative, notamment dans les régions montagneuses et reculées. De plus, il est particulièrement difficile de vérifier la situation et les besoins réels des orphelins, afin de choisir la forme de soutien la plus adaptée.

Pour résoudre ce problème, la Fédération provinciale du travail a publié des directives spécifiques, mettant l'accent sur les principes de volontariat, d'ouverture, de transparence, de respect des droits de l'enfant et privilégiant les formes de soutien adaptées à chaque situation. Nous avons également demandé aux syndicats de tous niveaux de socialiser activement les ressources, d'encourager les membres et les travailleurs à déduire volontairement de leur salaire des cotisations pour élever leurs enfants, et, parallèlement, de mobiliser les philanthropes et les entreprises. Point positif : la collaboration entre le syndicat et le syndicat des femmes au même niveau a permis de créer un réseau de soutien étendu et efficace.
PV: De nombreux syndicats, même de base et avec des effectifs réduits, parrainent et prennent en charge des enfants depuis de nombreuses années. D'où vient, selon vous, ce précieux sens des responsabilités et du partage ?

Grand-mèreNguyen Thi Thu Nhi :C'est exact. Par exemple, à la Fédération du travail du district de Tuong Duong, quatre responsables syndicaux ont adopté deux orphelins pendant trois années consécutives, chaque enfant recevant une aide de 12 millions de VND par an, prélevée sur leur salaire mensuel. Au Syndicat de l'éducation, cinq responsables à temps plein ont adopté deux enfants, à hauteur de 5 millions de VND par enfant et par an pendant cinq ans. De plus, grâce aux bénéfices du magasin d'aide sociale des membres du syndicat, ils ont coordonné l'adoption d'un enfant supplémentaire pour un montant de 5 millions de VND par an. La Fédération du travail de la ville de Hoang Mai compte trois responsables à temps plein, contribuant à hauteur de 3,6 millions de VND par enfant et par an pendant cinq ans. La Fédération du travail du district de Nghi Loc compte quatre responsables à temps plein, qui ont adopté deux enfants, à hauteur de 3,6 millions de VND par enfant et par an pendant trois ans… Il s'agit non seulement d'une contribution matérielle, mais aussi d'un acte responsable et bienveillant.
Non limité àorphelinS'agissant des enfants de fonctionnaires, d'employés et d'ouvriers, de nombreux syndicats ont accueilli favorablement les élèves en situation particulièrement difficile au sein de leur communauté. Compte tenu de la spécificité de la profession, le Syndicat de l'Éducation est l'un des pionniers à le faire de manière systématique et constante. Au cours de l'année scolaire 2024-2025, l'ensemble du secteur a parrainé 69 enfants, pour un montant total de 640 millions de VND. De plus, de nombreux particuliers parrainent des enfants à titre privé, les soutiennent discrètement en leur fournissant de l'argent, des livres ou simplement en les accompagnant dans leurs études et leur formation. Le Syndicat de l'Éducation a notamment ouvert un magasin d'aide sociale pour les membres du syndicat, vendant des fruits frais et reversant les bénéfices au profit des orphelins.

Je pense que ce qui crée une telle diffusion est l'humanité et le sentiment de classe – les valeurs fondamentales et durables de l'organisation syndicale. De plus, je pense que cela tient en grande partie au rôle exemplaire et inspirant des cadres syndicaux eux-mêmes.
PV:Outre le programme « Marraine », le systèmeL’union mène également de nombreuses autres activités destinées aux orphelins et aux enfants en situation difficile.Pouvez-vous nous en dire plus sur la coordination des ressources et les effets d’entraînement de ces activités ?
Grand-mèreNguyen Thi Thu Nhi :Outre le programme « Marraine », les syndicats de Nghe An, à tous les niveaux, ont récemment mis en place de nombreuses activités pratiques et humaines pour accompagner les enfants. Des programmes tels que « Partager l'amour avec les enfants à l'école », « Fête chaleureuse de la mi-automne », « Partager le Têt » et « Colline d'été pour les orphelins » ont également été intégrés afin de créer un écosystème durable pour soutenir les enfants, non seulement matériellement, mais aussi spirituellement.

L'impression la plus marquante est sans doute celle du camp d'été pour orphelins, un lieu de rassemblement pour 200 enfants déterminés. Des enfants des régions montagneuses reculées quittent leur village pour la première fois, le regard encore timide ; d'autres, habitués au manque d'amour, se retrouvent pour la première fois assis dans un espace avec de nombreux amis, appelés par leur nom sous les applaudissements. Les jeux, les rêves peints, les bougies allumées lors de la nuit de gratitude… autant de doux souvenirs que les enfants gardent en mémoire tout au long de leur enfance. De nombreux parents ont versé des larmes en voyant leurs enfants souriants, sociables, participer à des activités artistiques, alors qu'ils étaient auparavant réservés et introvertis ; ce sont ces réactions qui nous ont profondément touchés. Au moment de dire au revoir au camp d'été, un enfant a serré le responsable syndical dans ses bras et lui a demandé : « Est-ce que ça aura lieu l'année prochaine ? Je veux toujours y aller ! »
La particularité de ces programmes réside dans le fait qu'ils ne sont pas uniquement organisés par les syndicats, mais aussi étroitement coordonnés avec les associations de femmes, les autorités locales et les entreprises, créant ainsi des ressources sociales durables et diversifiées. Cette coordination s'étend non seulement au niveau provincial, mais aussi aux communes et aux villages. Elle permet non seulement d'éviter les doublons et la dispersion, mais aussi d'optimiser les ressources, en diffusant l'amour au bon endroit et au bon moment.

PV:Dans les temps à venir, quelles orientations la Fédération Provinciale du Travail devra-t-elle adopter pour continuer à promouvoir l'efficacité du Programme « Marraine » en particulier, ainsi que les activités de prise en charge des enfants en situation difficile en général ?
Grand-mèreNguyen Thi Thu Nhi :Programme "Marraine« Cela ne s'arrêtera pas aux chiffres ou aux étapes de mise en œuvre, mais continuera d'être un long voyage, exigeant de la créativité, de la camaraderie et de la persévérance de la part de l'organisation syndicale.
Pour les années à venir, nous avons identifié plusieurs axes clés. Premièrement, nous continuerons à maintenir et à développer le programme « Marraine » en nous appuyant sur des enquêtes concrètes, en veillant à ce que le soutien soit approprié et ciblé. Le nombre d'enfants parrainés par les syndicats, tous niveaux confondus, par rapport au nombre total d'orphelins de la province continuera d'augmenter, non pas de manière compétitive, mais grâce à un engagement à long terme, en étant véritablement aux côtés des enfants dans leur quotidien.

Deuxièmement, il faut renforcer la mobilisation sociale et promouvoir les ressources des entreprises, des philanthropes et des organisations de masse, notamment syndicales. Nous comprenons que la vie des travailleurs et des ouvriers reste difficile. Mais de ces difficultés naît un sentiment très fort : l'amour humain, l'amour des collègues, l'amour du village et du quartier.
Troisièmement, nous coordonnerons des activités visant à améliorer la vie spirituelle des enfants, au-delà du simple soutien matériel. Enfin, nous favoriserons également la communication, en diffusant des exemples de « marraines » typiques, afin de renforcer l'esprit de partage au sein de la communauté.
PV:Merci pour la discussion !