Chaque Vietnamien consomme en moyenne 41 kg de plastique par an.

Selon un nouveau rapport d'Ipsos Business Consulting, le Vietnam se classe au troisième rang des pays de l'ASEAN en termes de consommation de plastique par habitant (après la Malaisie et la Thaïlande), avec 41,3 kg par an. La consommation de plastique a augmenté d'environ 10 % par an entre 1990 et 2015, passant de 3,8 kg à environ 41 kg. L'année dernière, le pays a consommé environ 3,98 millions de tonnes de plastique.

Ipsos Business Consulting estime que le Vietnam risque de devenir le dépotoir du monde, car de nombreux pays profitent des failles politiques pour importer de grandes quantités de déchets plastiques de mauvaise qualité.

La surutilisation des emballages en plastique est considérée par les consommateurs vietnamiens comme un problème grave, mais pas aussi grave que le changement climatique, la pollution de l'air, le traitement des déchets, etc. Environ un tiers des consommateurs interrogés en septembre 2018 ont déclaré que les bouteilles en plastique et les emballages alimentaires sont indispensables dans la vie quotidienne.

M. Quach The Phong, directeur du département Conseil Clientèle d'Ipsos Vietnam, a déclaré que changer les habitudes de consommation en matière de sacs plastiques constitue un défi majeur. S'adapter à la tendance mondiale de limitation de l'utilisation du plastique grâce à l'utilisation de sacs biodégradables et à l'emballage des produits dans des feuilles de bananier est une pratique courante chez de nombreuses entreprises manufacturières et de distribution, mais elle reste limitée. L'industrie du recyclage du plastique au Vietnam présente également de nombreuses lacunes, telles qu'un système de traitement des déchets non synchronisé, une gestion laxiste, des usines de petite taille et des technologies obsolètes.

« Le gouvernement vise à éliminer le plastique à usage unique en interdisant les sacs en plastique à usage unique dans tous les magasins, supermarchés et marchés traditionnels d'ici 2021 et dans tout le pays d'ici 2025. Cependant, la mise en œuvre de cet objectif se heurte à de nombreux obstacles tels que le manque de directives claires, les barrières tarifaires... », a déclaré M. Phong.