Moscou prévient que l'Occident risque d'être confronté au pire dans une confrontation avec la Russie
Moscou estime que l’Occident se fait du tort en affrontant la Russie et devra finalement reconnaître ses intérêts légitimes.
Les États-Unis ont commis des actions hostiles contre la Russie qui sont encore pires que celles qu'ils ont commises pendant la guerre froide, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview accordée aux médias russes le 16 juin. Cependant, Peskov a déclaré que Washington se faisait du tort dans le processus et qu'il devrait finalement reconnaître les intérêts légitimes de Moscou.
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Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Photo : Tass |
« Nous ne sommes pas encore au plus bas de cette crise. Cependant, eux (les Occidentaux et la ND) ne le sont pas. Nous sommes encore un État stable grâce aux mesures macroéconomiques prises par le gouvernement », a déclaré M. Peskov à RIA Novosti, évoquant les pertes économiques subies par l'Occident dans la confrontation avec la Russie.
M. Peskov estime que la Russie est confrontée à une pression sans précédent, « même pendant la Guerre froide », voire même par rapport à celle subie par tout autre pays. Les États-Unis et leurs alliés tentent d'étrangler la Russie par des restrictions.
Les sanctions contre la Russie « nous causent clairement des problèmes, mais à long terme, elles causeront de sérieux problèmes aux pays qui les appliquent », a-t-il prédit.
« Jusqu'à présent, l'Europe le ressent plus clairement que les États-Unis, mais le fardeau économique des sanctions contre la Russie va augmenter pour tous ces pays », a estimé M. Peskov.
Le porte-parole du Kremlin a également déclaré que la situation actuelle rendait impossible le retour à des relations normales entre la Russie et l'Occident, et a déclaré que Moscou adopterait une stratégie plus dure avec les États-Unis.
M. Peskov a déclaré que la Russie avait toutes les raisons de rompre complètement ses relations diplomatiques avec les États-Unis après tout ce que Washington avait fait, mais que Moscou ne l'avait pas fait : « Tout en maintenant une certaine flexibilité sur les questions constructives, nous défendrons nos intérêts et exigerons que les États-Unis respectent nos préoccupations et nos intérêts. Il y aura des échanges sous une forme ou une autre. »/.