Les États-Unis pourraient former une coalition pour attaquer la Syrie
Les États-Unis font probablement pression sur leurs alliés européens et du Moyen-Orient pour qu’ils se joignent à un plan visant à répondre à la Syrie pour son utilisation présumée d’armes chimiques.
Le porte-avions français Charles de Gaulle lors de la campagne aérienne américaine de 2011 contre la Libye. Photo :AFP |
Des responsables américains anonymes ont déclaré le 9 avril que l'administration Trump envisageait une frappe militaire multinationale contre la Syrie, mais n'ont pas divulgué de plans spécifiques, selon Reuters.Reuters.
L'information a été publiée dans le contexte de l'annonce de M. Trump selon laquelle il déciderait bientôt d'une réponse à la Syrie concernant l'utilisation présumée d'armes chimiques dans la ville de Douma dans la Ghouta orientale, à la périphérie de la capitale Damas, qui a tué environ 70 personnes.
Selon les experts, la France, la Grande-Bretagne ou les alliés du Moyen-Orient seront des partenaires potentiels des États-Unis dans toute future campagne d’intervention militaire en Syrie.
Le président français Emmanuel Macron a averti en février que son pays pourrait frapper la Syrie si Damas violait le traité sur les armes chimiques. La France dispose actuellement de 12 avions de chasse au Moyen-Orient et pourrait frapper la Syrie depuis la mer.
Dans le même temps, l'ambassadrice britannique auprès des Nations Unies, Karen Pierce, a déclaré que Londres discutait également avec ses deux alliés, Washington et Paris, de contre-mesures et que toutes les options étaient sur la table.
Les experts affirment que l'attaque, si elle est menée à bien, ciblerait des installations syriennes liées à de récents rapports d'attaques chimiques, comme la base aérienne de Dumayr, qui abrite des hélicoptères Mi-8 qui auraient été utilisés par l'armée syrienne pour larguer des armes chimiques.
Alternativement, une frappe plus provocatrice pourrait cibler l'aérodrome de Hmeymim dans le nord-ouest de la Syrie, identifié par la Maison Blanche comme le lieu d'où les avions de guerre russes ont lancé leur campagne de bombardements sur la capitale Damas et la Ghouta orientale.
Jennifer Cafarella, experte à l'Institut pour l'étude de la guerre à Washington, a déclaré que la Syrie pourrait étudier comment faire face à une attaque potentielle des États-Unis, puisque son système de défense aérienne a abattu le 9 avril cinq des huit missiles qui auraient été lancés par des avions israéliens sur la base T-4 dans la province orientale de Homs.