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Les États-Unis demandent à l'ONU de lever les sanctions contre le président syrien avant une visite à la Maison Blanche.

Hoang Bach November 5, 2025 15:36

L'agence Reuters a rapporté le 4 novembre que les États-Unis ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies visant à lever les sanctions imposées au président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa. Cette initiative intervient avant la visite prévue de M. Sharaa à la Maison Blanche, où il rencontrera le président américain Donald Trump le 10 novembre.

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Le président syrien par intérim Ahmed al-Charia assiste aux célébrations « Alep, clé de la victoire » à Alep, en Syrie, le 27 mai. Photo : REUTERS

Un projet de résolution consulté par Reuters le 4 novembre propose également la levée des sanctions contre le ministre syrien de l'Intérieur, Anas Khattab.

On ignore encore quand le texte sera soumis au vote du Conseil de sécurité. Pour être adoptée, la résolution doit recueillir au moins neuf voix pour et ne pas recevoir de veto des cinq membres permanents (Russie, Chine, États-Unis, France et Royaume-Uni).

Washington exhorte depuis des mois le Conseil de sécurité, composé de 15 membres, à assouplir les sanctions imposées à la Syrie, a rapporté Reuters.

Cette proposition intervient dans un contexte de changement de régime en Syrie. En décembre 2024, après 13 ans de guerre civile, le président Bachar al-Assad a été renversé lors d'une offensive éclair menée par des rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Hayat Tahrir al-Sham (HTS), anciennement le Front al-Nosra, était la branche syrienne officielle d'Al-Qaïda avant de rompre les liens en 2016. Cependant, le groupe figure sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU pour ses liens avec Al-Qaïda et l'EI depuis mai 2014. Sharaa (chef de HTS) et Khattab font également l'objet de sanctions individuelles de l'ONU, notamment des interdictions de voyager, des gels d'avoirs et des embargos sur les armes.

Cette décision de Washington intervient après l'annonce, en mai, d'un changement de cap majeur par le président Trump, qui a levé les sanctions américaines contre la Syrie. Un rapport de l'ONU publié en juillet a également conclu que les observateurs des sanctions n'avaient « constaté aucun lien actif » cette année entre Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et Al-Qaïda.

Reuters note qu'un comité des sanctions du Conseil de sécurité a accordé à Sharaa des dérogations de voyage à plusieurs reprises cette année ; par conséquent, même si le projet de résolution américain n'est pas adopté d'ici le 10 novembre, la visite du président syrien à la Maison Blanche devrait tout de même avoir lieu.

Selon Reuters
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