États-Unis - Israël : rétablir la relation d'alliance

October 3, 2014 09:51

(Baonghean) - L'alliance entre les États-Unis et Israël est une relation étroitement liée à l'histoire et à la tradition. Malgré des désaccords, cette relation a été jugée difficile à rompre. Cependant, aujourd'hui, notamment depuis l'échec du processus de paix au Moyen-Orient en raison du conflit dans la bande de Gaza en août, cette relation étroite est quelque peu fragilisée. Par conséquent, la rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président Barack Obama est perçue comme une tentative de garantir que cette relation ne soit pas compromise.

Thủ tướng Israel Netanyahu (trái) và Tổng thống Mỹ Barack Obama (Ảnh White House)
Le Premier ministre israélien Netanyahu (à gauche) et le président américain Barack Obama (photo de la Maison Blanche)

L'alliance américano-israélienne a été établie en 1948, mais cette relation étroite n'a débuté qu'en 1967. On estime que la communauté juive américaine exerce une influence excessive sur la société américaine dans de nombreux domaines tels que l'art, les médias, la finance et, bien sûr, la politique. Les États-Unis ont également besoin d'un allié juif fort au Moyen-Orient pour préserver la stabilité de cette région stratégique. Le gouvernement israélien doit également s'appuyer sur un empire puissant comme les États-Unis pour développer son économie, sa défense, et notamment dans les conflits territoriaux, ainsi que pour freiner la croissance militaire et nucléaire de pays que Tel-Aviv considère comme ennemis. Dans cette relation complexe et calculée, il arrive qu'elle semble rompue en raison des circonstances et de ses propres objectifs. Israël prend parfois des mesures défavorables aux États-Unis et est également influencé par des décisions défavorables de ces derniers. Cependant, la plupart de ces « petits » détails sont ignorés par les gouvernements des deux pays afin de renforcer leur solidarité, notamment sur le plan stratégique. Souvenez-vous, début 2010, lorsque le gouvernement de Tel-Aviv a annoncé la construction de 1 600 appartements supplémentaires à Jérusalem-Est. Cette zone a été identifiée par la communauté internationale comme faisant partie des territoires occupés et comme capitale du futur État palestinien. La communauté, indignée, s'est opposée à la construction de colonies par Israël, tandis qu'Israël insistait sur son droit de construire où bon lui semblait dans la ville de Jérusalem. Israël considère Jérusalem comme sa « capitale indivisible ». À l'époque, de nombreux responsables américains ont exprimé leur désaccord avec la décision israélienne, voire leur déception face à la politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, considéré comme un faucon. Mais, pour le bien des deux parties, ils ont surmonté cette période difficile, même si leur ferveur s'est estompée.

Cependant, dans un contexte mondial marqué par des changements complexes et imprévisibles, Israël a une fois de plus attristé son allié américain en perturbant le processus de paix au Moyen-Orient en utilisant la force militaire pour attaquer la bande de Gaza. Durant cette campagne de 50 jours, les bombes et les balles ont coûté la vie à environ 2 140 Palestiniens, principalement des enfants, des personnes âgées et des femmes innocentes, et plus de 11 000 autres ont été blessés. Les Nations Unies et les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont confirmé que jusqu'à 75 % des personnes tuées lors du récent conflit dans la bande de Gaza étaient des civils. Sur le plan économique, la reconstruction de la bande de Gaza, entièrement rasée, coûtera jusqu'à 7,5 milliards de dollars et il faudra jusqu'à cinq ans pour reconstruire l'État d'origine, à condition qu'Israël lève complètement le blocus de la bande de Gaza. La guerre contre Israël a suscité de vives réactions de la part de la communauté internationale, y compris des États-Unis, car elle a provoqué une véritable catastrophe humanitaire.

Alors que la guerre vient de s'apaiser et que la communauté internationale cherche des solutions pour reconstruire la bande de Gaza, lors de la récente réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, Israël a présenté un plan de construction de 2 600 logements de réinstallation dans les « zones sensibles » de Jérusalem-Est. Ce projet a suscité de vives inquiétudes chez son proche allié, les États-Unis. Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré que l'État hébreu enverrait un « message inquiétant » s'il poursuivait ses projets d'expansion des réinstallations, contrairement à son objectif déclaré de parvenir à un accord de paix durable avec la Palestine. M. Earnest a souligné que les actions d'Israël ne feraient qu'exposer Tel-Aviv aux critiques de la communauté internationale, éloignant encore davantage le pays de ses plus proches alliés et « contaminant l'atmosphère » dans les relations avec la Palestine et avec les pays arabes de la région. Cela montre que le désaccord entre les États-Unis et Israël est désormais très profond. Il existe également des divergences de vues sur la question du nucléaire iranien, tandis que les États-Unis et le groupe P5+1 cherchent par tous les moyens à parvenir à un accord définitif sur le programme nucléaire iranien. La communauté internationale, y compris les États-Unis, n'a confirmé aucun développement militaire du programme nucléaire iranien. Malgré tous les efforts déployés par le groupe P5+1 (y compris les États-Unis) pour clarifier ce programme nucléaire controversé, Tel-Aviv a insisté sur le fait que Téhéran poursuit un programme nucléaire destiné à développer des armes et constitue une menace constante pour la sécurité d'Israël.

Bien entendu, pour diverses raisons stratégiques, Washington et Tel-Aviv ne peuvent pas continuer à entretenir des désaccords ou des tensions diplomatiques prolongées, car cela ne serait bénéfique ni pour l'une ni pour l'autre des parties. C'est pourquoi les deux dirigeants ont réaffirmé la relation « indéfectible » entre les deux pays lors de leur rencontre en marge de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (1er octobre). Le réchauffement des relations entre les deux puissances militaires constitue également un moyen pour elles de mieux se coordonner sur des questions d'intérêt commun, notamment dans le contexte des bouleversements mondiaux actuels.

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