Les États-Unis conseillent aux avions de rester loin des frontières russes et ukrainiennes
La Federal Aviation Administration (FAA) américaine a exhorté les compagnies aériennes à « faire preuve d'une extrême prudence » lorsqu'elles volent à proximité des frontières de l'Ukraine et de la Russie, invoquant des risques potentiels pour la sécurité.
Les États-Unis recommandent aux avions de rester à l'écart de la frontière russo-ukrainienne. Photo : RT |
Selon Reuters, dans un avis envoyé aux compagnies aériennes à la fin de la semaine dernière, la FAA a noté que « l'escalade des tensions régionales entre l'Ukraine et la Russie pourrait conduire à des affrontements transfrontaliers inopinés, à une augmentation de l'activité militaire ou à un conflit ».
Depuis 2014, la FAA interdit les opérations de l'aviation civile américaine dans les zones frontalières avec l'Ukraine et la Russie. L'avis stipule également que les compagnies aériennes doivent informer la FAA au moins 72 heures avant tout vol prévu dans la zone.
La FAA et d’autres régulateurs de l’aviation s’inquiètent de la possibilité qu’un avion civil soit abattu pendant un conflit en raison d’une erreur d’identité.
En 2014, le vol MH17 de Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine alors qu'il effectuait la liaison entre Amsterdam (Pays-Bas) et Kuala Lumpur (Malaisie). Les 298 personnes à bord ont été tuées, dont les deux tiers étaient néerlandais.
Également en lien avec les avis aux voyageurs, citant des « risques sans précédent » dus à la pandémie de Covid-19, le Département d'État américain appelle ses citoyens à reconsidérer leurs voyages à l'étranger et met à jour ses avis aux voyageurs au niveau le plus élevé - niveau 4, couvrant environ 80 % des pays dans le monde.
Avant la mise à jour de l'avis, seuls 34 pays étaient placés en avertissement de voyage de niveau 4, y compris des zones de guerre comme la Syrie, la Libye, l'Afghanistan, l'Irak et le Yémen...
Le département d'État américain a déclaré que ce changement n'implique pas un jugement sur la situation sanitaire actuelle d'un pays, mais plutôt un ajustement du système de conseils aux voyageurs, basé davantage sur les évaluations épidémiologiques existantes du CDC.