Retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien : la date limite approche-t-elle ?
(Baonghean.vn) - Il ne reste que quelques heures avant que le président américain Donald Trump ne décide de se retirer ou non de l'accord nucléaire avec la République islamique d'Iran.
![]() |
Le président iranien Hassan Rohani. |
Selon CNN, il semblerait que le président américain ait dit « OK » pour introduire de nouvelles mesures pour punir l'Iran, la première étape étant de se retirer de l'accord nucléaire que les deux pays ont signé dans un précédent accord multilatéral.
L'agence a déclaré que les responsables gouvernementaux estiment qu'une décision finale sera prise d'ici le 8 mai 2018 à 14 heures, soit 2 heures du matin le 9 mai 2018, heure du Vietnam. Or, les résultats d'un sondage public montrent le contraire : près de 63 % des Américains affirment que le gouvernement ne se retirera pas de l'accord nucléaire avec l'Iran.
Cet accord nucléaire a été signé entre l'Iran et la France, le Royaume-Uni, la Russie, les États-Unis, la Chine et l'Allemagne en 2015. Après son élection à la présidence, Donald Trump a reconsidéré cette question, estimant nécessaire d'adopter une position plus ferme envers l'Iran. Pendant ce temps, les autres pays du P5+1 estimaient toujours nécessaire de maintenir l'accord afin de garantir un environnement pacifique et d'éliminer le risque d'armes nucléaires pour le monde.
Pourquoi les États-Unis ont-ils changé leur position pour être plus durs envers l’Iran ?
Les actions de l’Amérique sont-elles dignes du statut de « gentleman » d’un grand pays ?
Les États-Unis ont-ils une carte pour « empêcher » l’Iran de développer des armes nucléaires sans avoir à faire de concessions au pays sur le contenu de l’accord ?
Ces questions restent sans réponse, et aucune réponse convaincante n'a été trouvée. En attendant, le monde voit clairement :
Premièrement, la politique étrangère américaine sous la présidence de Donald Trump est assez imprévisible ;
Deuxièmement, l'influence des États-Unis au Moyen-Orient, auprès du bloc arabe et des pays musulmans de cette région, a fortement diminué après les guerres auxquelles ils ont participé. Des doutes et des failles persistent dans la confiance, même avec des alliés proches.
Troisièmement, le rôle de l’Iran dans la région s’est récemment renforcé et accru de manière significative, même en Irak, un pays qui est un « ancien ennemi » que les États-Unis parrainent actuellement mais qui dispose toujours d’une force d’opposition assez forte qui est pro-Iran ;
Quatrièmement, les pays du P5+1 et de nombreux pays européens voient clairement les risques et les inconvénients si les États-Unis, en se retirant de l’accord, poussent l’Iran encore plus loin hors de contrôle…
Une fois de plus, les citoyens sont en droit de douter de la « bonne volonté » des grands pays en matière de paix. Ils sont contraints d'être vigilants quant à la politique étrangère et aux engagements des grandes puissances.