Les États-Unis affirment que la Russie a 60 jours pour se conformer au traité FNI

Le système de défense antimissile américain (AAMDS) sur la base de Deveselu, à 180 km au sud de Bucarest, la capitale roumaine. Source : EPA/TTXVN

Le 4 décembre, les États-Unis ont lancé un ultimatum à la Russie : Washington se retirerait du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), un pacte de l’époque de la guerre froide limitant les armes nucléaires à portée intermédiaire, si Moscou ne se conformait pas à l’accord dans les 60 jours.

S'exprimant lors d'une conférence de presse après la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré : « Aujourd'hui, les États-Unis déclarent que la Russie viole le traité et, dans les 60 jours, nous mettrons fin à nos obligations (envers le traité) à titre de remède, à moins que la Russie ne revienne à une conformité totale et vérifiable. »

Selon le secrétaire d'État Pompeo, la Russie a développé « plusieurs bataillons de missiles SSC-8 », également connus sous le nom de missile de croisière à moyenne portée Novator 9M729.

« La portée des missiles en fait une menace directe pour l'Europe », a-t-il affirmé.

Pendant ce temps, l'OTAN a publié une déclaration soutenant les accusations américaines contre la Russie, accusant formellement Moscou d'avoir violé le traité FNI, un traité qui a éliminé les missiles nucléaires lancés depuis le sol en Europe.

À l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, les ministres des Affaires étrangères du bloc ont publié une déclaration indiquant : « Les alliés ont conclu que la Russie a développé et déployé un système de missiles appelé 9M729, qui viole le traité FNI et représente un risque important pour la sécurité euro-atlantique. Nous soutenons fermement les conclusions des États-Unis selon lesquelles la Russie a gravement violé ses obligations au titre du traité FNI. »