L'OTAN justifie le bombardement de la Serbie

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Photo : AP

« Je tiens à souligner que nous agissons ainsi pour protéger notre peuple et mettre un terme au régime du président Slobodan Milosevic », a déclaré M. Stoltenberg. Il a souhaité que l'Alliance et Belgrade « se tournent vers l'avenir ensemble ».

M. Stoltenberg s'est également vanté des « excellentes relations » entre l'alliance militaire et la Serbie, affirmant que l'OTAN « respecte » la décision de Belgrade de ne pas rejoindre le bloc.

Il a toutefois souligné que l'OTAN souhaitait toujours être un « partenaire » de la Serbie. Le secrétaire général de l'OTAN a ajouté que le bloc militaire soutenait le « dialogue » entre la Serbie et le Kosovo, non seulement sur le plan diplomatique, mais aussi « au sein de la KFOR », la force internationale de maintien de la paix dirigée par l'OTAN et déployée au Kosovo.

En mars 1999, l'OTAN a lancé des frappes aériennes sur la Yougoslavie sans le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette attaque est survenue après que l'OTAN a accusé Belgrade d'« usage excessif de la force » dans son conflit avec les rebelles musulmans albanais du Kosovo, qui a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008.

Lors du bombardement, l'OTAN a largué « entre 10 et 15 tonnes d'uranium appauvri, provoquant une catastrophe environnementale » et forçant le peuple serbe à intenter un procès contre l'OTAN pour avoir provoqué une série de maladies liées au cancer parmi les habitants des environs.

« En Serbie, 33 000 personnes tombent malades chaque année à cause des problèmes liés à la catastrophe », a déclaré à RT un membre de l'équipe d'enquête internationale en 2017. « Cela représente un enfant de plus qui tombe malade chaque jour. »

En 2015, M. Stoltenberg lui-même a exprimé ses « regrets » pour les citoyens serbes tués lors des bombardements de l’OTAN en 1999.