L'OTAN critique le traité d'interdiction des armes nucléaires de l'ONU

(Baonghean.vn) - Le 20 septembre, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a critiqué le traité mondial des Nations Unies (ONU) sur l'interdiction des armes nucléaires, le qualifiant de document irréaliste, avertissant que ce traité pourrait saper les réponses internationales au programme d'armes nucléaires de la Corée du Nord.

En juillet 2017, 122 États membres de l'ONU ont adopté le traité interdisant les armes nucléaires. Photo : AP

Les représentants de l'OTAN ont déclaré que le traité « ignore la réalité selon laquelle l'environnement de sécurité international est soumis à de grands défis » en raison de menaces croissantes, en particulier de la part de la Corée du Nord, qui a récemment effectué son sixième et plus puissant essai nucléaire à ce jour.

« À un moment où le monde doit rester uni face aux menaces croissantes, en particulier la grave menace posée par le programme nucléaire de Pyongyang, le traité ne prend pas en compte ces défis sécuritaires urgents », a déclaré l’alliance militaire de 29 nations.

L'OTAN a souligné : « L'intention d'interdire les armes nucléaires par la mise en œuvre d'un tel traité, sans la participation des États dotés d'armes nucléaires, sera inefficace, ne réduira pas les arsenaux nucléaires et ne renforcera la sécurité d'aucun État, ni la paix et la sécurité internationales. Au contraire, elle aura l'effet inverse, créant des divisions à un moment où une approche commune face aux menaces à la sécurité est plus que jamais nécessaire. »

L'OTAN affirme que le traité d'interdiction des armes nucléaires de l'ONU menace de compromettre la mise en œuvre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui vise à empêcher la propagation des armes atomiques et impose aux États dotés de l'arme nucléaire l'obligation de réduire leurs stocks.

L'ONU a adopté le traité en juillet, bien qu'aucun des neuf États dotés de l'arme nucléaire n'ait participé aux négociations ou au vote, et trois d'entre eux, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis, membres de l'OTAN, ont immédiatement annoncé qu'ils n'avaient pas l'intention d'adhérer au traité.

Lan Ha

(Selon l'AFP)