La Russie préoccupée par l'intervention militaire de la Turquie en Syrie
(Baonghean.vn) - Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que le 31 août, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue turc Mevlut Cavusoglu se sont entretenus par téléphone de la situation en Syrie. Cet entretien a eu lieu à la demande d'Ankara.
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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov assiste à une conférence de presse après avoir rencontré son homologue américain John Kerry à Genève, en Suisse, le 26 août. Photo : Reuters. |
Dans un communiqué publié sur son site Internet, le ministère a indiqué que M. Lavrov avait exprimé son inquiétude face à l'opération militaire « Bouclier de l'Euphrate » menée par les forces armées turques et les groupes d'opposition pro-Ankara dans le nord de la Syrie.
Entre-temps, des sources du ministère turc des Affaires étrangères ont déclaré que M. Cavusoglu avait informé son homologue russe des opérations militaires d'Ankara en Syrie par téléphone.
M. Cavusoglu a notamment déclaré que les forces d'opposition syriennes « progressaient » dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé « État islamique » (EI). Les deux ministres des Affaires étrangères ont également discuté de l'aide humanitaire et des efforts en faveur d'une solution politique au conflit syrien.
Plus tôt, le porte-parole du président turc, Ibrahim Kalin, avait annoncé qu'une opération militaire d'une semaine dans le nord de la Syrie pour éliminer les militants de l'EI aurait lieu dans une zone de 90 kilomètres de large le long de la frontière turque.
Kalin a également souligné que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord de la Syrie resteraient une cible pour les forces turques tant qu'elles resteraient à l'ouest de l'Euphrate. Il a affirmé que la Turquie n'avait conclu aucun cessez-le-feu avec les YPG.
Damas a vivement réagi à la décision de la Turquie d'envoyer des chars, des véhicules blindés et des troupes dans le nord de la Syrie. La Syrie considère ces actions comme une grave violation de sa souveraineté et exige la fin immédiate de cette « agression ». Le ministère syrien des Affaires étrangères a souligné que la lutte contre le terrorisme ne devait être menée qu'en coordination avec Damas et avec son autorisation.
Lan Ha
(Selon Reuters)
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