La Russie décerne une médaille à une famille de 7 enfants
La croissance dans la région Asie-Pacifique est toujours considérée comme la plus forte au monde, mais à moyen terme, le vieillissement de la population est l’un des facteurs qui « ralentit » ce taux de croissance.
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Le président russe Vladimir Poutine (au centre) remet l'Ordre de l'Honneur parental à Mikhaïl Maksine et Oksana Volkova de la région de Kaliningrad au Kremlin, le 1er juin 2016. Photo : site Web du Kremlin |
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le taux de croissance économique en Asie-Pacifique s'élève à 5,5 % cette année, contre 5,4 % en 2018, soit un niveau bien supérieur aux estimations précédentes, qui n'étaient que de 3,5 % et 3,6 % respectivement. Cependant, le FMI a averti que pour « soutenir la croissance à long terme, des réformes structurelles sont nécessaires pour relever les défis de l'évolution démographique et accroître la productivité du travail ».
Tendance générale : pas riche mais vieux
La population de l’Asie vieillira plus rapidement que celle de toute autre région au cours des prochaines décennies, et les économistes avertissent que des pays comme la Chine et la Thaïlande seront bientôt confrontés à un ralentissement de leur croissance avant d’atteindre le statut de pays à revenu élevé.
Un rapport récent de la Standard Chartered Bank (Royaume-Uni) indique que le vieillissement de la population aura un impact négatif évident sur la croissance de pays et de régions comme la Chine, Hong Kong, la Corée du Sud et la Thaïlande en 2020 et Singapour en 2025. Dans le même temps, on estime que des économies comme la Chine et la Thaïlande ne pourront atteindre le stade des revenus élevés qu'en 2026 et 2040, respectivement.
La Banque mondiale estime qu'il faudra environ 25 ans à la Chine et à Singapour pour passer de la catégorie des pays « vieillissants » à celle des pays « âgés », c'est-à-dire dont la population âgée de 65 ans et plus représente 14 à 20 % de la population totale. En Thaïlande et en Corée du Sud, la transition ne prendra que 20 ans.
À titre de comparaison, le Royaume-Uni a mis 45 ans à effectuer cette transition, tandis que les États-Unis et la France ont mis respectivement 69 et 115 ans. Les économistes du Standard Chartered Group expliquent que la baisse de la natalité, l'augmentation de l'espérance de vie (qui s'est accélérée en Asie) et la baisse de la mortalité sont les raisons du vieillissement rapide de la population de la région Asie-Pacifique.
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Personnes âgées en Chine. Les autorités pékinoises ont dû modifier la politique stricte de l'enfant unique pour augmenter la population. Photo : AFP |
Quelle est la solution pour le vieillissement de la population ?
En Corée du Sud, qui a l’un des taux de natalité les plus bas parmi les pays développés, la plupart des femmes n’ont pas leur premier enfant avant la trentaine.
Grâce aux généreuses mesures de soutien à la garde d’enfants mises en place par le gouvernement, le taux de fécondité en Corée du Sud a légèrement augmenté, passant de 1,08 en 2003 à 1,29 en 2015.
Concrètement, en plus du soutien financier pour la garde et l’éducation des enfants, le gouvernement crée également des conditions pour que les couples puissent se reposer et passer plus de temps avec leurs nouveau-nés.
L'aide financière pour la garde d'enfants est prolongée jusqu'à ce que l'enfant ait 5 ans, et les jeunes couples bénéficient également d'un accès plus facile aux prêts immobiliers...
En regardant vers un autre continent, en Europe, la Russie est l’un des pays qui a été et est confronté au problème du vieillissement de sa population.
Depuis la chute de l'Union soviétique, la population russe a diminué en moyenne de 700 000 personnes par an. Selon le Telegraph, entre 1992 et 2009, la population russe a diminué d'environ 6 millions de personnes, soit 4 %.
Face à cette situation, le gouvernement russe a mis en œuvre simultanément des mesures visant à encourager la natalité, tant par la propagande que par le soutien économique. Depuis 2007, les aides ont été augmentées pour les couples ayant un deuxième ou un troisième enfant.
En outre, depuis mai 2008, un prix spécial appelé Ordre de la gloire parentale a été créé par le décret présidentiel 775 pour honorer les familles nombreuses exemplaires.
Les familles de sept enfants ou plus (y compris les enfants biologiques et adoptés vivant sous le même toit) peuvent postuler à cette bourse. Elles devront prouver que leur famille remplit les conditions nécessaires pour élever leurs enfants dans un environnement sain, notamment en matière de santé, d'éducation, de responsabilité physique, mentale et sociale.
Les familles récompensées par l'Ordre de la gloire parentale seront invitées au Kremlin et recevront une récompense de 50 000 roubles (860 dollars) des mains du président russe lui-même.
Selon Tuoi Tre
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