La Russie et la Chine discutent de la politique de l'OTAN visant à se déplacer vers la région Asie-Pacifique

S'adressant aux journalistes en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN à Jakarta, M. Lavrov a noté qu'au sommet de l'OTAN à Madrid l'année dernière et au sommet récemment conclu à Vilnius, l'alliance a fait une déclaration sur son rôle mondial, et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé que la sécurité n'est pas une tâche régionale mais mondiale.

La thèse avancée est que la sécurité dans les régions euro-atlantique et indo-pacifique est indivisible. Il est prévu de transférer une partie des infrastructures militaires de l'OTAN dans cette région, notamment celles des pays invités au sommet de Vilnius, à savoir l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée du Sud. D'ailleurs, le Japon et la Corée du Sud ont indiqué qu'ils n'étaient pas opposés au stockage d'armes nucléaires américaines ni à la possession de leurs propres armes nucléaires. Il s'agit d'une tendance très grave et dangereuse. Nous en avons discuté avec nos collègues de l'ASEAN, ainsi qu'avec le représentant chinois, M. Wang Yi, avec qui nous avons eu un long entretien aujourd'hui », a déclaré Lavrov.

Le ministre russe des Affaires étrangères a affirmé : « Il est clair que l'objectif des stratégies ci-dessus est de s'opposer à la Chine, de s'opposer ouvertement et sans dissimulation à la Fédération de Russie. C'est pourquoi, naturellement, nous avons discuté aujourd'hui en détail avec M. Wang Yi des moyens et de la voie que les parties doivent mettre en œuvre dans cette région, et comme les deux parties en ont convenu, cette voie est basée sur la nécessité de renforcer, et non de réduire, le rôle central de l'ASEAN. »