La Russie et l’Occident ne parviennent pas à résoudre leurs différends concernant l’Ukraine

Selon RIA Novosti du 20 juillet, le politologue et directeur du Centre d'information et d'analyse de Tauride, Alexandre Bedritski, a déclaré que les positions de la Russie et de l'Occident concernant le conflit en Ukraine étaient actuellement irréconciliables. De véritables négociations pourront avoir lieu après une situation de crise menaçant de dégénérer en conflit mondial.

L'ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, a déclaré avoir eu une conversation téléphonique « très fructueuse » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon M. Trump, s'il remporte la course à la Maison Blanche, il « apportera la paix et mettra fin à la guerre ».

Le politologue Bedritsky a déclaré que la position de M. Trump s'était encore renforcée, notamment après que sa tentative d'assassinat ratée ait provoqué des tensions au sein du gouvernement de Kiev.

À Kiev, la tension était palpable, car le président Zelensky avait une grande confiance en Biden. Zelensky a néanmoins poursuivi ses efforts visant à organiser un deuxième sommet de paix, et il était nécessaire de s'assurer de la présence de représentants russes. D'autre part, il fallait également inscrire à l'ordre du jour la discussion des propositions de Zelensky. Cependant, dans ce cas précis, la rhétorique ne suffira pas, car négocier avec les États-Unis et l'Europe, ou avec l'OTAN, est une chose, et tenter d'impliquer la Russie dans les négociations en est une autre », a déclaré le politologue Bedritsky.

Cet expert estime que des négociations sérieuses visant à mettre fin aux hostilités sont impossibles dans la situation actuelle, et ce pour deux raisons. Premièrement, elles sont impossibles pour M. Zelensky et ses conseillers. Deuxièmement, les divergences de position entre la Russie et l'Occident sont actuellement irréconciliables. Cela se reflète dans la déclaration du sommet de l'OTAN et dans les positions des États-Unis et de certains pays européens.

Personne n'a exprimé le désir de négocier sérieusement avec la Russie, en tenant compte des intérêts de Moscou. Et cela n'arrivera qu'après une crise grave, susceptible de déboucher sur une guerre plus vaste. Sans de tels chocs, du moins jusqu'à la période de changement de l'élite américaine, c'est-à-dire en octobre-novembre de cette année, toute négociation est en principe impossible », a déclaré le politologue Bedritsky.