Nghe An : Conversion de plus de 2 400 hectares de rizières improductives en cultures

May 31, 2017 14:29

(Baonghean) -Pour lutter contre la sécheresse, lors de la récolte d'été-automne 2017, Nghe An a converti environ 2 414,8 hectares de rizières improductives en d'autres cultures, dont environ 937,3 hectares de maïs et 334 hectares de légumes et de haricots.

M. Nguyen Tien Duc, chef du département de la production végétale et de la protection des plantes de la province (département de l'agriculture et du développement rural), a répondu à une interview accordée au journal Nghe An.

Trồng ngô trên đất lúa ở xã Phúc Thành, Yên Thành. Ảnh phú Hương
Cultiver du maïs sur des rizières dans la commune de Phuc Thanh, Yen Thanh. Photo de Phu Huong

PV :La période été-automne est toujours une période difficile en termes d'approvisionnement en eau d'irrigation. Pouvez-vous nous donner des informations précises sur la situation actuelle de l'approvisionnement en eau ?

M. Nguyen Tien Duc :La récolte d'été-automne 2017 devrait se dérouler dans des conditions météorologiques inhabituelles, marquées par des orages soudains et irréguliers. À ce jour, le niveau d'eau dans les barrages est relativement élevé et supérieur à celui de la récolte d'été-automne 2016 ; toutefois, des sécheresses localisées sont possibles, notamment dans les zones en aval et sur les hauts plateaux.

Selon le Département de l'Irrigation, sur les réservoirs gérés par les entreprises, 8 sont pleins (contre 6 à la même période en 2016) ; 54 réservoirs affichent un taux de remplissage supérieur à 70 % (contre 28 à la même période en 2016) ; 19 réservoirs ont un taux de remplissage compris entre 50 et 70 % (contre 22 à la même période en 2016) ; et 8 réservoirs ont un taux de remplissage inférieur à 50 % (contre 33 à la même période en 2016). Par ailleurs, au 17 mars 2017, les réservoirs gérés par les communes et les coopératives atteignaient un taux de remplissage supérieur à 70 %.

Le niveau d'eau de la rivière Ca au niveau des ouvrages de prise d'eau actuels est relativement stable. Les fortes pluies récentes devraient considérablement augmenter le niveau des barrages, des rivières et des ruisseaux. Cependant, il arrive fréquemment qu'après une seule campagne de pompage pour l'irrigation, le niveau d'eau des barrages de Nam Dan et de Nghi Quang chute brutalement. Des pénuries d'eau et des intrusions d'eau salée sont alors très probables, notamment en aval des canaux et dans les zones montagneuses. Dans la région d'irrigation du Sud, 85 % de la superficie irriguée dépend de stations de pompage, ce qui rend l'acheminement de l'eau vers les zones situées en aval particulièrement difficile. De fait, la sécheresse sévit chaque année, surtout dans les districts situés en aval.

D'après les prévisions du Département hydrométéorologique, la saison des pluies arrive tardivement pour les derniers mois de 2017, ce qui laisse présager un déficit pluviométrique en début de saison. Durant cette période, les fortes averses locales sont fréquentes et les orages, imprévisibles, engendrent de nombreux risques pour la production agricole. Par conséquent, la zone la plus susceptible de rencontrer des difficultés importantes pour les cultures d'été et d'automne, en raison du faible niveau d'eau de la rivière Lam, est celle alimentée par l'écluse de Nam Dan (qui alimente en eau d'irrigation les districts de Nam Dan, Hung Nguyen et Nghi Loc, ainsi que la ville de Vinh).

Cây rau màu đem lại hiệu quả cao ở Nam Đàn. Ảnh Phú Hương
Les cultures maraîchères sont très productives à Nam Dan. Photo : Phu Huong

PV :Outre les mesures techniques, la restructuration des cultures est considérée comme une mesure importante de prévention de la sécheresse. Comment le secteur agricole a-t-il mis en œuvre la transformation des cultures pour lutter contre la sécheresse ?

M. Nguyen Tien Duc :Actuellement, la restructuration des cultures constitue une mesure importante pour lutter contre la sécheresse, en complément des mesures d'irrigation et de drainage. Ces dernières années, afin d'accroître la valeur de la production par unité de surface, le ministère de l'Agriculture a incité les agriculteurs à modifier la structure des cultures sur les rizières touchées par la sécheresse, qui ne peuvent être irriguées pendant toute la saison, ou sur les rizières peu productives, en y cultivant d'autres cultures plus performantes.

Dans les régions touchées par la sécheresse, le manque d'eau et une faible production de riz, il convient de privilégier la diversification des cultures, notamment le maïs, les arachides, les haricots et le sésame. Il est également important d'adapter le calendrier des cultures et d'éviter la mise en jachère des terres. En effet, dans les zones où la sécheresse sévit en début de saison, le sol doit être suffisamment humide pour permettre la germination, or la saison est souvent déjà terminée lorsque l'eau arrive. Il est donc essentiel de conjuguer la diversification des cultures avec l'adaptation du calendrier des cultures afin d'éviter la mise en jachère des terres. Par ailleurs, dans les zones où la riziculture est peu productive (faibles rendements), la culture du maïs ou d'autres cultures, même avec un faible investissement, peut générer des revenus supérieurs à ceux de la riziculture (de 5 à 7 millions de VND/ha). En effet, le coût de production du maïs est inférieur à celui du riz (de 2 à 4 millions de VND/ha), et son prix est supérieur à celui du riz.

Mỹ Sơn, Giang Sơn Đông, Giang Sơn Tây, Bài Sơn, Thái Sơn...là những xã đang phải chịu tình trạng hạn hán nặng nề. Số diện tích buộc phải chuyển đổi từ trồng lúa sang trồng ngô và cây trồng cạn của toàn huyện đã lên tới hơn 730 ha. Ảnh tư liệu
La sécheresse dans le district de Do Luong a contraint 730 hectares de rizières à être convertis en cultures de maïs et autres cultures pluviales pour la campagne été-automne 2016. Photo : [Nom de l'artiste]

Rien qu'en 2016, la province entière a converti 2 764,8 hectares à la culture du maïs, des arachides, de la canne à sucre et de divers légumes et haricots, dont 2 238 hectares de terres converties de rizières à double culture en cultures à court terme et 526,8 hectares de terres converties d'une seule culture de riz en autres cultures à court terme.

PV :Pourriez-vous nous parler des politiques et des plans du secteur agricole concernant la conversion des cultures résistantes à la sécheresse dans la production agricole d'été-automne de cette année ?

M. Nguyen Tien Duc :Pour la campagne agricole été-automne 2017, la province prévoit de convertir environ 2 414,8 hectares de rizières improductives en d'autres cultures telles que le maïs, les arachides, la canne à sucre, la pastèque, divers légumes et les légumineuses. La majeure partie de ces terres sera consacrée au maïs (environ 937,3 hectares) et les légumes et légumineuses (environ 334 hectares). Les zones rizicoles non irriguables pendant toute la durée de la culture seront prioritairement converties. Parallèlement, la conversion des terres sera menée de manière systématique, sans laisser de jachères.

Il est notamment déconseillé aux agriculteurs de convertir leurs cultures en zones à risque et à rendement incertain. Pour les rizières irriguées à faible rendement, les collectivités locales devraient élaborer des plans de conversion adaptés à leur territoire et mettre en place des politiques incitant les agriculteurs à se tourner vers des cultures plus productives.

Nông dân Nghệ An đưa cơ giới hóa và sản xuất nông nghiệp. Ảnh tư liệu.
Les agriculteurs de Nghe An mécanisent leur production agricole. Archives photographiques.

PV :Quelles sont les difficultés liées à la mise en œuvre de la conversion des cultures en cultures résistantes à la sécheresse ? Quelles recommandations le secteur formule-t-il à l’intention des collectivités locales et des populations sur ce sujet ?

M. Nguyen Tien Duc :Dans certaines régions, les conditions naturelles entraînent souvent des sécheresses en début de saison, privant les agriculteurs d'eau pour les semis, tandis que des inondations surviennent fréquemment en milieu ou en fin de saison. De ce fait, la conversion à d'autres cultures s'avère potentiellement dangereuse et inefficace. Par ailleurs, les agriculteurs, attachés à leurs mentalités et à leurs pratiques agricoles, hésitent à changer de culture, allant jusqu'à abandonner leurs terres. Bien que la riziculture présente un faible rendement et des risques élevés, elle demeure une source de nourriture essentielle pour la famille. L'élevage et la production de riz sont également des atouts, ce qui rend la conversion très difficile.

Parallèlement, le marché des produits agricoles issus de la conversion est instable et les prix y sont plus volatils que pour la riziculture. L'infrastructure actuelle étant principalement dédiée à la production de riz, la conversion à d'autres cultures n'a pas été effectuée en temps voulu et la productivité reste faible. De plus, les politiques mises en place n'incitent pas les agriculteurs à participer à cette transition.

Pour convertir les cultures à des cultures résistantes à la sécheresse et atteindre les objectifs fixés, tout en garantissant l'efficacité économique, la sécurité et la stabilité, les collectivités locales doivent élaborer des politiques adaptées afin d'encourager les agriculteurs à participer à cette conversion. Il convient d'organiser une évaluation et une sélection des cultures les mieux adaptées à chaque région. Parallèlement, il est essentiel de sensibiliser les agriculteurs aux avantages économiques de cette conversion.

PV :Merci!

Phu Huong

(Effectuer)

ACTUALITÉS CONNEXES

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Nghe An : Conversion de plus de 2 400 hectares de rizières improductives en cultures
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO