Le secrétaire d'État américain se rend à Genève pour une réunion urgente sur la situation en Syrie
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé à Genève le 2 mai pour assister à une réunion urgente visant à discuter d'un accord de cessez-le-feu en Syrie.
La crise en Syrie continue d'être au centre de l'attention publique internationale après une série d'attaques sanglantes qui ont tué et blessé des centaines de personnes dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, ces derniers jours.
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Le secrétaire d'État américain John Kerry. Photo AP |
La présence de M. John Kerry à la réunion d'urgence, qui a eu lieu une semaine avant que les Nations Unies ne tiennent un nouveau cycle de négociations de paix sur la Syrie à Genève, a montré la gravité de la situation actuelle en Syrie.
Selon le plan, le 2 mai, M. Kerry rencontrera l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et de Jordanie au sujet de l'accord de cessez-le-feu et du processus de transition politique en Syrie pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de 5 ans dans ce pays.
Selon le secrétaire d'Etat américain, sa priorité absolue lors de cette visite à Genève est de mettre fin aux violences dans la ville d'Alep, en étroite coopération avec la Russie.
S'adressant aux journalistes avant sa rencontre avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, M. Kerry a souligné : « J'espère que, dans le dialogue que je mènerai à Genève aujourd'hui et demain, nous nous concentrerons sur la promotion d'un cessez-le-feu en Syrie. Nous cherchons à coopérer avec la Russie et espérons que le gouvernement syrien répondra à la volonté de la communauté internationale de mettre fin aux violences en Syrie. »
Les combats à Alep, ville considérée comme le centre économique du nord de la Syrie, sont devenus ces derniers jours le centre de l'attention de l'opinion publique internationale. De violents combats s'y déroulent depuis le 22 avril, menaçant de rompre l'accord de cessez-le-feu dans la région.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé au Royaume-Uni, au cours des dix derniers jours seulement, plus de 250 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des frappes aériennes, des bombardements et des attaques de missiles menées par l’armée gouvernementale syrienne et les forces de l’opposition.
Compte tenu de la gravité de la situation en Syrie, les États-Unis et la Russie envisagent d'instaurer un cessez-le-feu temporaire dans la ville d'Alep. Selon le ministère russe de la Défense, les deux pays mènent actuellement des négociations pour atteindre cet objectif.
Bien qu’ils reconnaissent que le conflit à Alep est inacceptable et préoccupant, la Russie et les États-Unis n’ont pas encore réussi à parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la région.
Le pape François a également appelé le 1er mai les parties impliquées en Syrie à respecter l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 février. Les Nations Unies ont également appelé la Russie et les États-Unis à aider à rétablir le cessez-le-feu en Syrie, évitant ainsi le risque d'échec des négociations de paix.
Après deux semaines de travail, le dernier cycle de négociations de paix sur la Syrie, sous l'égide des Nations Unies, s'est achevé le 27 avril à Genève. Comme prévu, un nouveau cycle de négociations de paix sur la Syrie, sous l'égide des Nations Unies, débutera le 10 mai, également à Genève.
Toutefois, les espoirs d'une solution diplomatique au conflit en Syrie restent fragiles, car les parties aux négociations restent profondément en désaccord sur le rôle politique du président Bachar al-Assad et la composition du gouvernement de transition.
Selon VOV
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