Le ministre russe des Affaires étrangères explique la campagne militaire en Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Photo : AP

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Moscou a maintes fois dénoncé la menace qui pèse sur sa sécurité et a exhorté l'Occident, pendant des années, à ne pas laisser l'Ukraine devenir « anti-russe », à ne pas créer de menace militaire contre l'État russe depuis le territoire ukrainien, ni à s'ingérer dans la langue, l'éducation et la culture russes. Or, l'Occident est resté sourd à ces appels. « La menace directe qui pèse sur nos frontières, et que nous dénonçons depuis des années, a été totalement ignorée », a déclaré M. Lavrov.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que la Russie cherchait depuis longtemps à se rapprocher de l'Occident. C'est pourquoi, en décembre 2021, la Russie a de nouveau proposé que les États-Unis et l'OTAN adhèrent au Traité de sécurité européen, mais ses propositions sont restées lettre morte. Selon M. Lavrov, « la défense acharnée par l'Occident de son protégé, le gouvernement de Kiev, démontre que ce régime a été délibérément entretenu pendant des années pour constituer une menace pour la Russie. »

Par ailleurs, le même jour, le porte-parole du président ukrainien, M. Serhiy Nikiforov, a déclaré que le pays était prêt à envisager la forme de négociations entre la Russie et l'Ukraine proposée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, si le président russe Vladimir Poutine y consentait.

Le 24 février, la Russie a lancé une opération militaire spéciale visant à démilitariser et défasciser l'Ukraine. Suite à cela, M. Erdogan a invité M. Poutine en Turquie pour des pourparlers avec l'Ukraine. Fin mars, des négociations ont eu lieu à Istanbul, mais n'ont abouti à aucun résultat.