Douces saisons des abeilles
(Baonghean) -La commune de Tay Hieu (ville de Thai Hoa) compte plus de 5 hectares de caféiers, plus de 6 hectares d'hévéas et de nombreux autres arbres fruitiers, autant d'atouts pour le développement de l'apiculture. Grâce à cette activité, la région connaît une prospérité croissante.
La route asphaltée sinueuse, serpentant sans fin sous les plantations verdoyantes de café et d'hévéas, nous a conduits à la commune de Tay Hieu, surnommée la « capitale » de l'apiculture. M. Hoang Thanh Thuc, du hameau de Phu Tan, prend soin avec tendresse des ponts à abeilles. Des dizaines de ponts sont disposés en rangées droites sous les longanes blanc ivoire parfumés, bourdonnant d'abeilles butinant leur nectar, créant une harmonie profonde entre la nature et les hommes. M. Thuc confie : « Du printemps à l'été, cette terre rouge et fertile est peuplée de centaines d'espèces de fleurs, dont les plus importantes sont les fleurs de café, les longanes, les litchis et les hévéas… » Initialement, les habitants se contentaient d'élever des abeilles, profitant des ressources florales de la région pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais, face à la demande du marché, depuis 2000, de nombreux foyers de Tay Hieu se sont tournés vers l'apiculture intensive. Grâce à cette activité, la campagne est de plus en plus prospère.
M. Hoang Thanh Thuc au hameau de Phu Tan, commune de Tay Hieu à côté des ponts d'abeilles.
On sait qu'au début, la famille de M. Thuc n'élevait que deux ruches, mais qu'elle en a aujourd'hui cultivé jusqu'à 25. M. Thuc a expliqué : « Ce travail est très complexe. Comme pour l'éducation d'un bébé, il faut d'abord choisir l'emplacement idéal pour la ruche. La source de fleurs doit toujours être abondante en miel pour obtenir un miel de qualité. Les abeilles sont sensibles à l'environnement : si elles rencontrent une ruche contenant des pesticides ou des stimulants, elles mourront. Sans compter que s'il fait trop chaud, les abeilles partiront ; s'il fait trop froid, elles mangeront le miel et mourront progressivement. C'est pourquoi, pendant les fortes chaleurs de l'été, les ruches de la famille de M. Thuc sont placées à l'ombre des longaniers, des orangers et des manguiers, à proximité de réservoirs d'eau pour les rafraîchir. Les apiculteurs doivent également faire attention aux larves, ces animaux qui aiment les abeilles comme les lézards et les termites. »
Selon M. Thuc, l'apiculture, si elle est bien menée, est très économique. De février à juillet (calendrier lunaire), le miel est récolté : chaque ruche produit 10 kg. Plus de 250 kg de miel sont récoltés sur l'année, vendus à 240 000 VND/kg, ce qui peut générer plus de 60 millions de VND par an. M. Thuc crée également des reines pour diviser l'essaim. Chaque saison apicole, il vend 60 à 70 ruches nouvellement divisées, chaque ruche rapportant plus d'un million de VND, soit un revenu annuel de près de 130 millions de VND. Grâce à l'apiculture, la famille de M. Thuc a amélioré ses conditions de vie, économisé pour scolariser ses enfants et investi dans la plantation de plus d'un hectare d'hévéas. Non seulement M. Thuc s'enrichit grâce aux abeilles, mais il aide également les habitants de la région en leur fournissant des semences et une expertise technique en apiculture, contribuant ainsi à éliminer la faim, à réduire la pauvreté et à s'enrichir grâce à cette profession.
Dans une maison spacieuse et entièrement meublée, M. Pham Van Minh, également originaire du hameau de Phu Tan, confie : « Cette année, la récolte de café a été mauvaise, les prix ont chuté drastiquement, et de nombreux ménages se sont retrouvés sans ressources. Mais grâce aux ruches, leur vie s'est améliorée. Ma famille a élevé plus de dix ruches, en comptant le coût de la vente du miel et de la création de reines pour niveler le terrain, ce qui nous a rapporté plus de 60 millions de dongs. » Selon M. Minh, l'apiculture à Tay Hieu est très rentable. Le bois utilisé pour la construction des ruches est principalement du bois mixte, un bois relativement bon marché. Outre l'abondance de « fleurs », les habitants de Tay Hieu possèdent une grande expérience en apiculture. M. Minh ajoute : « Élever des abeilles pour le miel est très utile. Non seulement nous disposons de produits, comme du miel et de la gelée royale, à utiliser et à vendre sur le marché, mais l'apiculture améliore également la rentabilité économique, car les abeilles contribuent à la pollinisation du café, du longane, du litchi, etc. »
On sait que le hameau de Phu Tan a créé le Club d'apiculture de Tan Phu, qui compte plus de 140 foyers participants et plus de 800 colonies d'abeilles produisant plus de 4 tonnes de miel par an. Le chiffre d'affaires de la seule vente de miel atteint près d'un milliard de dongs, sans compter les revenus de la vente de nouvelles abeilles, qui s'élèvent à 500 à 600 millions de dongs. Grâce à l'apiculture, la vie des habitants de Phu Tan évolue de jour en jour.
M. Kieu Dinh Lam, secrétaire du Comité du Parti de la commune de Tay Hieu, a ajouté : « La commune compte deux clubs d'apiculture, celui de Tan Phu et celui de Thuan Phu, qui comptent environ 1 200 colonies d'abeilles. Le chiffre d'affaires total de la vente du miel et des nouvelles colonies atteint 2,5 à 3 milliards de dôngs. La production est relativement stable et alimente principalement le marché de la province et d'autres provinces comme Ha Tinh, Quang Binh, Thanh Hoa et Hanoï. »
Bien que Tay Hieu soit propice à l'apiculture, la commune rencontre encore de nombreuses difficultés, notamment en matière de développement, de financement, de technologie et de stabilité de la production. Par conséquent, les apiculteurs de Tay Hieu ont absolument besoin que l'État leur accorde des financements pour développer leurs colonies d'abeilles. Ils doivent également définir des orientations pour développer l'apiculture et, par la suite, mettre en place des politiques de stabilisation des prix afin de leur permettre de développer et d'étendre leurs colonies, d'augmenter leurs revenus et de s'enrichir durablement.
Van Truong