Le chef des services de renseignement russes explique pourquoi le conflit en Ukraine ne voit aucune issue
L'Ukraine ne peut pas entrer dans des négociations de paix avec la Russie parce que les États-Unis et leurs alliés interdisent à Kiev de le faire, a déclaré le chef des services de renseignement russes, Sergueï Narychkine.
« Les maîtres étrangers du gouvernement ukrainien ne permettront pas le démarrage du processus de paix », a déclaré Narychkine à Tass le 17 janvier. Il a également rappelé les négociations entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul, en Turquie, fin mars 2022, lorsque « les termes fondamentaux de l'accord ont été trouvés ».
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Chars ukrainiens à Sloviansk. Photo : Getty |
Pourtant, à Washington et à Londres, on dit aux responsables de Kiev : « Non, il n’y aura pas d’accord de paix, pas de paix. Nous vous avons versé des dizaines de milliards de dollars. Nous avons investi en vous, nous continuerons à injecter de l’argent et des armes, votre mission est simple : combattre. »
Le gouvernement ukrainien a ensuite rapidement retiré les engagements pris à Istanbul, changeant soudainement de position peu de temps après la visite à Kiev de l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson.
La Russie et l'Ukraine ne se sont pas assises à la table des négociations depuis lors, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même signé un décret interdisant officiellement les négociations avec le président russe Vladimir Poutine.
M. Zelensky fait désormais pression pour qu'un sommet de paix parrainé par l'ONU se tienne à New York le 24 février. Cet événement, qui se déroulera sans la Russie, devrait permettre de discuter d'un « plan de paix » en dix points élaboré par Kiev, qui prévoit notamment que la Russie se retire de la frontière revendiquée par l'Ukraine, verse des réparations et comparaisse devant un tribunal de guerre.
Moscou a rejeté la proposition du président Zelensky, affirmant que le refus de Kiev de reconnaître la réalité du champ de bataille montre qu'elle n'est pas prête à trouver une solution pour mettre fin au conflit. Cependant, le président Poutine et les responsables russes ont affirmé à plusieurs reprises que Moscou était prêt à engager un dialogue, mais uniquement à ses conditions, notamment la reconnaissance par l'Ukraine de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporojie comme territoires russes.