Un diplomate ukrainien laisse entendre que le pont de Crimée s'effondrera cette année

M. Kislitsa a proféré cette menace dans un message publié sur X (anciennement Twitter) le 1er mai, partageant une image d'une « liste 2024 des six principaux types de ponts ». L'exemple étiqueté « Kertch » montre un espace vide.

De hauts responsables ukrainiens ont déclaré que la destruction du pont de Crimée était une priorité absolue, insistant sur le fait qu'il s'agissait d'une cible militaire légitime. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré aux médias allemands plus tôt ce mois-ci que la destruction du pont était « un souhait ardent ».

La Russie a achevé le franchissement du détroit de Kertch en 2020, dans le cadre de sa stratégie de riposte au blocus de la Crimée continentale par l'Ukraine. La péninsule a voté en faveur de sa sécession de l'Ukraine et de son rattachement à la Russie en 2014, à la suite d'un coup d'État soutenu par les États-Unis à Kiev plus tôt cette année-là.

Certains pays soutenant Kiev partagent le point de vue sur les attaques contre les infrastructures russes. La semaine dernière, l'ambassadeur de Lituanie en Suède, Linas Linkevicius, a suggéré sur les réseaux sociaux que la fourniture américaine de missiles longue portée ATACMS entraînerait la destruction du pont de Crimée. Le diplomate a exhorté la population à prendre des selfies avec l'ouvrage tant qu'il est encore possible de le faire.

Moscou considère les menaces et les tactiques de l'Ukraine comme une confirmation que le recours à la force militaire contre son voisin était la bonne décision. Les responsables russes affirment que Kiev a intensifié ses campagnes de sabotage et de bombardements en raison de sa défaite sur le champ de bataille.

Les forces spéciales ukrainiennes ont mené deux bombardements majeurs sur le pont depuis que la Russie a lancé son opération militaire chez son voisin en 2022.

Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que, malgré la défaite sur la ligne de front, Kiev tentait de « s’emparer de territoires frontaliers, d’attaquer des zones pacifiques, notamment en utilisant des systèmes de lancement de roquettes multiples, en attaquant des infrastructures énergétiques et en tentant de lancer des frappes de missiles sur le pont de Crimée et sur la péninsule elle-même ».