La Maison Blanche envisage de suspendre les vols en provenance de Chine en raison d'une épidémie de pneumonie
La Maison Blanche envisage de suspendre les vols en provenance de Chine en raison de l'épidémie de pneumonie de Wuhan, selon des responsables américains.
Le 28 janvier, la Maison Blanche a informé les dirigeants de grandes compagnies aériennes américaines qu'une interdiction temporaire des vols en provenance de Chine était en discussion, selon des responsables présents à la réunion. Cette décision pourrait affecter les vols à destination et en provenance de Chine, ainsi que les aéroports des États-Unis.
Les sources ont souhaité conserver l'anonymat, aucune décision définitive n'ayant été prise. L'administration Trump envisage également plusieurs mesures pour endiguer la propagation du coronavirus à l'échelle mondiale.
United Airlines, la plus grande compagnie aérienne avec plus de 10 vols quotidiens vers la Chine continentale et Hong Kong, a annoncé hier l'annulation de dizaines de vols le mois prochain. United Airlines a constaté une baisse significative de la demande de voyages vers la Chine.
Avions de la compagnie aérienne américaine United Airlines. Photo :AP. |
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) déconseillent à tous les voyageurs américains de se rendre en Chine. Un avion américain a évacué 240 citoyens américains de Wuhan, épicentre de l'épidémie mortelle en Chine, tôt ce matin, a indiqué le Département d'État américain.
Wuhan, capitale de la province du Hubei, est l'épicentre de l'épidémie de pneumonie causée par une nouvelle souche de coronavirus (nCoV). Celle-ci a fait 131 morts à ce jour et infecté des milliers de personnes en Chine et à l'étranger, notamment en Thaïlande, aux États-Unis, en France, au Canada, en Corée du Sud, au Vietnam, au Japon, à Singapour, au Népal et en Australie. Wuhan a été confinée et les transports publics de 18 autres villes de la province du Hubei ont été suspendus afin de limiter la propagation.
Le maire de Wuhan, Zhou Xianwang, a admis le 27 janvier avoir mal géré l'épidémie de pneumonie et omis de communiquer les informations en temps opportun, et s'est déclaré prêt à démissionner pour apaiser l'opinion publique. M. Wang a déclaré le 26 janvier qu'il était « profondément affecté et se sentait coupable ».