Nouvelles obsessions autour des bombes

(Baonghean) - Au cours des premiers mois de 2016, le monde a été continuellement secoué par la puissance destructrice féroce (au sens propre comme au sens figuré) des bombes, créant des obsessions terrifiantes qui ne montrent aucun signe d'arrêt.

Bombe H - L'inquiétude nommée Corée du Nord

La nouvelle du test de bombe H par la Corée du Nord a inondé les médias sud-coréens le 6 janvier. Photo : Reuters.

La bombe thermonucléaire (bombe H), dont la puissance destructrice est bien supérieure à celle de la bombe atomique, est le « cadeau » surprenant et choquant que la Corée du Nord a voulu offrir au monde le 6 janvier. Sous prétexte de « légitime défense contre les États-Unis », et malgré la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, Pyongyang continue de considérer cela comme un droit légitime, une étape indispensable sur la voie de la puissance nucléaire que la Corée du Nord s'est fixée.

L'existence de la bombe susmentionnée n'a pas encore été vérifiée, et nombreux sont ceux qui soupçonnent qu'il ne s'agit que d'une « menace » proférée par la Corée du Nord envers d'autres pays, visant à renforcer leur position à la table des négociations et à faire pression sur les organisations et institutions étrangères. Cependant, qu'il s'agisse d'une bombe réelle ou invisible, cette récente initiative a placé la Corée du Nord au premier rang des principales préoccupations de la communauté internationale. Parallèlement, des informations sur la possibilité que Pyongyang poursuive ses essais d'autres armes ont inondé la presse ces derniers jours, envenimant le contexte politique et sécuritaire en Asie du Nord-Est en particulier et dans le monde entier.

Face à une entité « imprévisible » comme Pyongyang, la communauté internationale est toujours en état d’alerte et n’a cessé d’exprimer son opposition aux actions de la Corée du Nord qui continuent d’accroître les tensions dans la région, menaçant l’atmosphère stable et pacifique à laquelle l’humanité aspire toujours dans le processus de développement.

Des personnes se sont rassemblées pour commémorer les victimes des attentats de Bruxelles. Photo : Businessinsider.

Attentat terroriste - Tragédie de Bruxelles

Le 22 mars est peut-être le jour le plus sombre dans la mémoire de nombreux Bruxellois. Quatre jours seulement après l'arrestation de Salah Abdeslam, l'un des principaux maillons de la série d'attentats terroristes perpétrés à Paris à la fin de l'année dernière, on pensait que la situation sécuritaire évoluerait dans une direction plus positive. Pourtant, le cœur de l'Europe était constamment secoué par des attentats-suicides à l'aéroport international de Zaventem et dans des stations de métro. Plus de 30 personnes ont été tuées, plus de 270 autres blessées, et le niveau d'alerte a été élevé au maximum. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la Belgique se retrouvait dans une situation aussi tragique et passive. Initialement, après une série d'attentats terroristes en France, non seulement la Belgique, mais tous les pays du monde étaient en état d'alerte maximale face à la possibilité de laisser passer des scénarios d'attentats et de fusillades sanglants perpétrés par des extrémistes. Or, l'ampleur et les dégâts de l'incident ont effectivement dépassé les prévisions du gouvernement et des forces de police belges.

Jusqu'à présent, les auteurs ont été progressivement démasqués grâce aux informations et au soutien de la population. Les aéroports et les gares ont rouvert leurs portes pour accueillir les passagers, et la vie trépidante au siège de nombreuses agences de l'Union européenne a repris son rythme habituel. Cependant, face à la concentration croissante d'organisations terroristes notoires, attaquées dans tous leurs repaires, nul ne peut prédire les ruses malveillantes de ceux qui ont atteint le bout du rouleau. La cicatrice de l'attentat de Bruxelles est encore douloureuse, rappelant aux pays qu'ils doivent se préparer à réagir face à un terrorisme qui sème la peur partout.

Les Panama Papers sont considérés comme la plus grande bombe d'information de ces dernières années. Photo : New Yorker.

Bombe d'information - Panama Papers

11,5 millions de documents, soit l'équivalent de 2,6 téraoctets de données informatiques, fournis par une source anonyme au journal allemand Süddeutsche Zeitung le 3 avril, constituent véritablement la plus grande bombe d'information de l'histoire, dévoilant une série de personnalités, dont des hommes politiques et des célébrités, impliquées dans l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent au cours des 40 dernières années. Le cabinet d'avocats Mossack Fonseca est le plus critiqué ces derniers jours et fait l'objet d'enquêtes de la part des autorités de nombreux pays après la divulgation choquante de documents confidentiels.

Bien qu'elle ait été perçue comme un choc majeur pour de nombreux pays, la fuite de documents, mille fois plus riches en informations que l'affaire WikiLeaks en 2010, qui a bouleversé les médias internationaux, a eu de nombreux effets positifs. Parmi eux, il convient de mentionner la participation sérieuse et déterminée de près de 400 journalistes de plus de 100 journaux du monde entier, qui ont levé le voile sur l'un des plus grands mystères de l'époque concernant ce que l'on appelle communément les « paradis fiscaux ». Il ne serait donc pas exagéré de dire que cet événement a insufflé un nouveau souffle, une « révolution » sans précédent au journalisme mondial, témoignant de la tendance coopérative des médias modernes.

Après les Panama Papers, afin de préserver leur image, de nombreuses personnalités prestigieuses et influentes ont annoncé qu'elles divulgueraient publiquement leur patrimoine personnel et leurs revenus et dépenses. Mieux vaut tard que jamais, car si les réseaux d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent n'ont pas été démasqués – ce que visent les Panama Papers –, il est impossible d'en prévoir les conséquences dans de nombreux domaines de la vie sociale, tels que l'économie, la politique, le sport, le divertissement, etc.

Jeu Giang