Discussion sur le journalisme avec le vice-président de l'Association des journalistes, Ho Quang Loi
« La profession dont nous parlons ici est celle du journalisme. C'est une profession très exigeante, mais aussi glorieuse. Difficile car elle est pleine de défis. Glorieuse car nous contribuons à garantir le droit à l'information de la société et des citoyens », a déclaré M. Ho Quang Loi.
J'ai rencontré Ho Quang Loi, vice-président permanent de l'Association des journalistes vietnamiens, un jour de fin d'année, alors qu'il était encore très occupé. À cette époque, il devait cumuler les fonctions de président de l'Association des journalistes de Hanoï et celles de vice-président permanent de l'Association des journalistes vietnamiens.
Bien qu'il restait beaucoup de travail à faire, il a convenu de me rencontrer juste après son voyage d'affaires. L'entretien a dû être interrompu à plusieurs reprises, car des subordonnés venaient me demander mon avis. Au cours de cet échange, dans l'ambiance de la veille du Nouvel An traditionnel, M. Ho Quang Loi s'est ouvert et a partagé ses nombreuses réflexions sur le journalisme. Voici l'entretien que le journaliste a eu avec lui.
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M. Ho Quang Loi, vice-président permanent de l'Association des journalistes vietnamiens. Photo fournie par le personnage. |
Monsieur, tout d'abord, félicitations pour votre nouvelle mission de représentant permanent des journalistes vietnamiens. Puis-je vous demander quelle pression vous éprouvez en acceptant cette mission ?
M. Ho Quang Loi : Tout d'abord, je suis très heureux et enthousiaste de retrouver mon poste habituel. Cela correspond à mes aspirations, celles d'un professionnel : interagir, dialoguer, échanger des connaissances professionnelles avec des collègues de tout le pays. C'est, à mon sens, le bonheur d'un professionnel. Il s'agit du journalisme. Un métier exigeant, mais aussi glorieux. Difficile, car semé d'embûches. Glorieux, car nous contribuons à garantir le droit à l'information de la société et des citoyens. C'est d'autant plus honorable que nous accomplissons une mission essentielle : trouver la vérité, la clarifier, la protéger. Protéger la justice et la droiture. C'est glorieux, mais accomplir ces tâches est extrêmement difficile, semé d'embûches et de difficultés.
Vous me demandez s'il y a de la pression ? À mon avis, quel que soit votre métier, si vous voulez réussir et bien remplir votre rôle, vous devez supporter la pression. Je pense que cette pression est parfois nécessaire. Elle force les gens à bouger, à réfléchir, à trouver des solutions. C'est ce qui crée la motivation. Pour le journalisme, la motivation est la source et favorise la créativité.
J'ai occupé de nombreux postes et je ressens presque toujours de la pression. Quel que soit mon poste, la pression est présente. Lorsque je travaillais au Journal de l'Armée populaire, de reporter à rédacteur en chef adjoint, j'ai toujours ressenti de la pression. La pression générale était liée à la nécessité de bien faire mon travail, à la pression dès la rédaction d'un article et à la résolution de plusieurs problèmes. Ensuite, je suis parti à Hanoï pour devenir rédacteur en chef et pour stabiliser et organiser le grand journal de la capitale, pendant la fusion de Hanoï. On ne peut pas dire que la pression était nulle, mais elle était très forte.
Après seulement deux ans comme rédacteur en chef, j'ai été muté au poste de chef du Département de la propagande du Comité du Parti de Hanoï. Ce poste aurait dû relever du Comité permanent du Comité du Parti, mais je n'y avais pas encore adhéré. Pour un chef du Département de la propagande de la capitale, qui n'y avait pas encore adhéré, la pression était évidemment forte.
Alors monsieur, sentez-vous que la « pression » de cette nouvelle mission est différente de la dernière fois ?
M. Ho Quang LoiJ'ai pris mes fonctions ici après le 10e Congrès de l'Association des journalistes du Vietnam. Plusieurs mois se sont écoulés depuis la fin du congrès, mais de nombreuses tâches viennent tout juste de commencer. Certaines n'ont pas encore commencé. Il est donc urgent d'agir. Veiller à ce que les programmes, plans et résolutions soient mis en œuvre au plus vite, contribuant ainsi à l'essor rapide de la presse nationale et à un regain de vitalité pour les activités de notre association. Tels sont mes vœux.
Monsieur, dans votre nouveau poste de vice-président permanent de l’Association des journalistes du Vietnam, quelle est votre évaluation de l’apparence actuelle de la presse ainsi que de ses contributions ?
M. Ho Quang LoiLa presse vietnamienne joue un rôle crucial dans la vie sociale de notre pays. Depuis la guerre de libération nationale jusqu'à nos jours, nous avons toujours reconstruit le pays après la guerre. On peut dire qu'elle a toujours été à l'avant-garde et a apporté des contributions significatives et précieuses à la cause révolutionnaire de notre Parti et de notre peuple. Grâce à son esprit d'innovation, elle a contribué de manière très positive à l'innovation du pays.
Le Parti, l'État et le peuple apprécient hautement les contributions de la presse et des générations de journalistes vietnamiens. C'est grâce à ces contributions importantes et précieuses que notre profession de journaliste est respectée par la société. Les combattants de la plume et les vrais journalistes jouissent de la confiance du peuple, et nombre d'entre eux ont été honorés.
Mais au-delà de ces contributions importantes, notre presse est également confrontée à de grands défis. À y regarder de plus près, on constate que nous avons encore des lacunes et des insuffisances.
Quels sont les défis du journalisme ? Ces défis découlent des lacunes et des déficiences de notre propre équipe journalistique. Comment surmonter la tendance à la commercialisation du journalisme, le phénomène du journalisme partial, qui sert les goûts futiles d'une partie du lectorat, la tendance à exploiter la situation et à diffuser des informations sensationnelles pour attirer les lecteurs…
On peut affirmer que si ce phénomène se développe sans être enrayé, il deviendra une tendance très dangereuse. Cela portera atteinte à la noble valeur spirituelle du journalisme, à savoir la protection, la culture et la promotion des nobles valeurs de la nation.
Cette tendance devient de plus en plus grave à l’ère de l’information, où l’information sur Internet et les sites de réseaux sociaux est omniprésente et incontrôlée, et où le journalisme est confronté à de sérieux défis.
De nos jours, certains se posent également la question de l’existence ou de la non-existence, comment exister et comment se développer, à l’ère de l’information numérique ?
Personnellement, j'ai toujours été profondément convaincu que, quelles que soient les circonstances, la presse continue d'exister avec ses nobles fonctions et missions. Pour autant que notre équipe journalistique reconnaisse clairement ces défis et fasse preuve de courage et d'intelligence pour les surmonter, grâce à un travail créatif et un sens des responsabilités envers la société, le peuple et le pays.
TMonsieur, face aux défis et aux lacunes de la presse, le Parti et l'État ont pris des mesures décisives, telles que la planification de la presse et la modification de la loi sur la presse. Qu'attendez-vous de ces « mesures » ?
M. Ho Quang LoiTout d'abord, s'agissant de la loi sur la presse, je pense qu'elle est fondamentale pour le développement d'une presse de plus en plus avancée et scientifique, au service du développement du pays. La loi actuelle sur la presse a été promulguée il y a 27 ans, puis, dix ans plus tard, plusieurs articles ont été modifiés. Lors de sa promulgation, nous n'imaginions pas les profonds et importants bouleversements de la vie internationale, ni les bouleversements vertigineux de la science et de la technologie, notamment technologiques.
Compte tenu du contexte mondial et national, ainsi que des exigences de la presse actuelle, nous devons réexaminer et modifier la loi sur la presse en conséquence. Ce faisant, nous adopterons une vision globale et garantirons mieux le droit à l'information de la société. Nous créerons des conditions permettant aux journalistes de travailler plus facilement. Pour que les citoyens et les composantes de la société respectent le droit légal d'exercer leur profession, il est essentiel que ces derniers soient respectés.
En outre, il est interdit à quiconque de profiter du nom d’un journaliste pour commettre des actes répréhensibles qui vont à l’encontre du but, des principes et du noble sens humaniste du journalisme.
Alors, qu'en est-il de la question de la planification de la presse, monsieur ?
M. Ho Quang LoiLa planification de la presse est ancrée dans la réalité. Nous disposons actuellement d'un grand nombre de journalistes et d'agences de presse. Cependant, force est de constater que nous avons parfois créé un nombre excessif d'agences de presse. De plus, leur gestion est parfois laxiste. Par conséquent, certains journaux ne remplissent pas leur mission et leur objectif, sombrent dans le mercantilisme, publient des articles à la va-vite et à sensation, et suivent des goûts futiles, ce qui nuit à la construction d'une société de l'information saine et ébranle les nobles valeurs spirituelles que nous préservons, protégeons et promouvons.
Cependant, j'imagine que l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan de presse ne sont pas chose aisée. Cela implique une structure organisationnelle et des ressources humaines. Il s'agit ici de journalistes. Les équipes chargées d'un travail spécifique nécessitent une attention et un traitement particuliers pour résoudre ce problème. Il ne s'agit pas de dissoudre ou de fusionner une entreprise ou une usine.
Avec une tâche aussi difficile, je pense que nous devons nous baser sur des évaluations authentiques de la composition actuelle de la presse pour voir si nous devons la réorganiser.
Quelle que soit la manière dont la réorganisation est menée, je pense qu'il est nécessaire de la fonder sur des évaluations très objectives et précises de la qualité et de l'efficacité de chaque journal et de chaque agence de presse. Une attention particulière doit être accordée aux journaux qui jouissent d'une solide réputation auprès des lecteurs.
En outre, nous devons continuer à créer les conditions permettant d’employer des journalistes compétents, dotés d’une forte volonté politique et d’une expertise professionnelle, afin de ne pas gaspiller d’importantes ressources humaines.
Même lorsqu’un nouveau plan est mis en place, sa mise en œuvre doit comporter des mesures appropriées pour éviter les perturbations et les troubles, afin de garantir le droit des journalistes à exercer leur profession légitime.
Monsieur, à l’approche du Nouvel An, fête traditionnelle du Têt, avez-vous des messages ou des souhaits à adresser aux membres de l’Association des journalistes vietnamiens ?
M. Ho Quang Loi :A l’occasion de la nouvelle année, je voudrais souhaiter que notre presse continue à cultiver le sens des responsabilités envers la société et le pays, à travers un travail créatif, exprimé quotidiennement à travers des œuvres journalistiques de qualité.
Merci, je vous souhaite une nouvelle année réussie et victorieuse !
Selon Infonet
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