M. Porochenko « souffre de misère » et est accusé par un milliardaire américain d'avoir détourné 8 milliards de dollars.
Le milliardaire américain Sam Kislin a accusé l'ancien président ukrainien Porochenko d'avoir détourné au moins 8 milliards de dollars et lui a interdit l'entrée en Ukraine.
Le milliardaire ukraino-américain Sam Kislin a récemment attiré l'attention lorsqu'il a accusé l'ancien président ukrainien Petro Porochenko d'avoir détourné 8 milliards de dollars par le biais d'entreprises publiques alors qu'il était au pouvoir.
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Portrait de l'ancien président ukrainien Petro Porochenko, intitulé « Le visage de la corruption ». Photo : Reuters |
Sam Kislin s'est vu refuser l'entrée en Ukraine sous Petro Porochenko, qui arguait que cette interdiction était nécessaire pour protéger les intérêts économiques de l'État. En réalité, l'homme d'affaires a soutenu que cette interdiction visait à l'empêcher de dénoncer la corruption de Porochenko.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale Strana.ua, M. Kislin a déclaré : « M. Porochenko a à lui seul retiré au moins 8 milliards de dollars du Trésor ukrainien durant sa présidence. Ce ne sont que les faits que je connais. Au moins 700 à 800 millions de dollars ont été détournés du Trésor par l'intermédiaire de l'entreprise publique Centerenergo. »
Selon cet homme d'affaires, l'argent continuait d'être transféré vers des sociétés détenues par M. Porochenko à l'étranger.
Alors que les investisseurs des sociétés de l’ancien président, actuellement sous enquête, n’ont restitué qu’environ 5 milliards de dollars sur les 8 milliards de dollars perdus, la décision du tribunal pourrait forcer les contribuables ukrainiens à payer pour l’argent perdu.
En mars, un mois avant l’élection présidentielle en Ukraine, le milliardaire américain Kislin a accusé M. Porochenko d’avoir commis un génocide contre le peuple ukrainien.M. Porochenko est actuellement accusé de trahison, de blanchiment d’argent, d’abus de pouvoir, de légalisation des revenus de sociétés offshore, d’évasion fiscale, d’abus de pouvoir judiciaire, de falsification de passeports et d’irrégularités dans l’achat et la vente de sociétés publiques.