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Trump conclut un accord avec Netanyahu sur Gaza, le Hamas acceptera-t-il le plan en 20 points ?

Hoang Bach September 30, 2025 18:28

Le 29 septembre (heure américaine), le président Donald Trump a annoncé avoir obtenu le soutien du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour une proposition de paix parrainée par les États-Unis visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis près de deux ans à Gaza. Cependant, l'absence du Hamas des négociations et la position intransigeante qu'il a adoptée par le passé font planer de sérieux doutes sur la réussite de ce plan en 20 points.

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Le président américain Donald Trump serre la main du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après une conférence de presse à Washington, le 29 septembre. Photo : Getty/Anadolu

Lors d'une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche après sa rencontre avec Netanyahu, le président Trump a affirmé que les deux parties étaient « très proches » de parvenir à un accord de paix, jusqu'ici difficile à conclure, pour l'enclave palestinienne. Cependant, il a également lancé un avertissement sans équivoque au Hamas : si ce groupe islamiste rejette la proposition, Israël bénéficiera du soutien total des États-Unis pour entreprendre toute action nécessaire.

Le document en 20 points publié par la Maison Blanche expose un plan détaillé : exiger un cessez-le-feu immédiat, un échange d’otages détenus par le Hamas contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien progressif de Gaza, le désarmement du Hamas et la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par un organisme international.

Le Premier ministre Netanyahu, qui s'est rendu à la Maison Blanche à quatre reprises depuis le retour au pouvoir de M. Trump en janvier, a insisté sur le fait qu'il soutenait le plan car il « permet d'atteindre les objectifs de guerre d'Israël » : libérer tous les otages, démanteler les capacités militaires du Hamas, mettre fin à son pouvoir politique et garantir que Gaza ne constituerait plus jamais une menace pour Israël.

Malgré un consensus sur le papier, des désaccords fondamentaux persistent. Les deux principaux points de désaccord concernent la possibilité d'un futur État palestinien, que le Premier ministre Netanyahu a fermement rejetée, et le rôle de l'Autorité palestinienne dans la gouvernance de Gaza après la guerre. Selon une source proche des négociations, la résolution de ces questions idéologiques est essentielle à l'acceptation par Netanyahu de l'intégralité de l'initiative Trump.

Le plan esquisse une voie vague vers un État palestinien une fois la reconstruction de Gaza entamée et les réformes mises en œuvre par l'Autorité palestinienne. Cependant, il manque de précisions et ne propose qu'un rôle « limité » pour les représentants de l'Autorité palestinienne dans la gouvernance initiale de Gaza, condition pour laquelle Netanyahu a insisté sur le fait que l'Autorité palestinienne ne devait pas exercer de contrôle sur Gaza.

L’approbation du Hamas est clairement la clé du succès ou de l’échec de cette initiative diplomatique. Ce groupe armé, qui a déclenché la guerre par une attaque le 7 octobre 2023, détient toujours 48 otages (Israël affirme que 20 sont encore en vie). Son absence des négociations et son refus antérieur de désarmer constituent un obstacle majeur.

Bien qu'un responsable du Hamas ait initialement nié avoir reçu le plan, une source proche des négociations a confirmé par la suite que le Qatar et l'Égypte avaient transmis le document au Hamas. Le groupe a déclaré qu'il l'examinerait de bonne foi et qu'il apporterait une réponse.

La décision du président Trump intervient après la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par de nombreux dirigeants occidentaux aux Nations Unies la semaine dernière, malgré l'opposition des États-Unis et d'Israël. M. Trump a vivement critiqué cette reconnaissance, la qualifiant de « récompense » pour le Hamas.

Parallèlement, le Premier ministre Netanyahu est confronté à une double difficulté. D'une part, la pression s'accroît de la part des familles des otages et d'une opinion publique israélienne exaspérée par la guerre. D'autre part, il risque de voir son gouvernement de coalition s'effondrer si des ministres d'extrême droite estiment qu'il a fait trop de concessions.

Des experts internationaux affirment qu'un accord est plus proche, mais qu'une forte « pression » de la part d'intermédiaires comme le Qatar sur le Hamas est nécessaire, et Netanyahu doit convaincre son cabinet de sécurité.

Élaboré par l'envoyé spécial Steve Witkoff et l'ancien conseiller pour le Moyen-Orient Jared Kushner, le plan américain prévoit également la création d'une force de stabilisation temporaire, dirigée par les États-Unis et leurs partenaires arabes et internationaux, chargée de superviser la sécurité. Il envisage un comité technocratique palestinien temporairement responsable des opérations quotidiennes à Gaza, sous la supervision d'un « conseil de paix » international coprésidé par M. Trump et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair.

Le long conflit a laissé une grande partie de Gaza en ruines, provoquant une grave crise humanitaire. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 66 000 Palestiniens ont été tués. Le consensus israélo-américain représente un progrès diplomatique important, mais les calculs du Hamas et les divergences idéologiques demeurent déterminants pour l’avenir de la paix à Gaza.

Selon Reuters, RT
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