M. Zelensky a révélé la raison pour laquelle il n'a pas averti la population de l'attaque russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir minimisé la possibilité d'une attaque russe pour éviter une panique financière qui, selon lui, pousserait rapidement l'Ukraine entre les mains du Kremlin.
Le président Zelensky a déclaré qu'il devait agir avec pondération et prudence face à une attaque russe. Les propos du dirigeant ukrainien expliquent pourquoi le président Zelensky a publiquement rejeté les déclarations des responsables américains qui avaient correctement prédit l'attaque russe.
Lorsque le président russe Vladimir Poutine a déployé environ 100 000 soldats le long de la frontière avec l’Ukraine en janvier, le président Joe Biden et d’autres responsables américains ont tiré la sonnette d’alarme : la Russie était sur le point de lancer une attaque.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Photo : Getty |
Fortement dépendant du soutien militaire occidental, M. Zelensky a cherché à maintenir des relations avec les États-Unis, mais a également considéré les avertissements américains concernant une attaque russe comme « exagérés ».
« Je suis le président de l’Ukraine et je pense que je comprends mieux la situation spécifique ici », a commenté M. Zelensky lors d’une conférence de presse en février.
M. Zelensky a déclaré que la menace de guerre entraînerait « une panique sur les marchés et dans le secteur financier. Combien notre pays paierait-il alors ? »
Dire au public ukrainien qu’il doit préparer de la nourriture et de l’argent pour la guerre signifierait une victoire rapide pour la Russie, a déclaré M. Zelensky au Washington Post.
Il ne suffit pas de dire qu'il faut préparer la population immédiatement en lui demandant de constituer des réserves d'argent et de nourriture pour la guerre. Si nous avions dit cela, ce que certains souhaitent, mais je ne les nommerai pas ici, nous aurions pu perdre 7 milliards de dollars par mois depuis octobre dernier et, au moment où la Russie lancerait son attaque, elle aurait pris le contrôle du pays en seulement trois jours.