Une délégation russe visite la Syrie

Après la première visite diplomatique de la Russie en Syrie depuis le changement de direction du pays, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a déclaré que Moscou et Damas avaient l'intention de maintenir leur relation stable et mutuellement bénéfique de longue date.

Le vice-ministre Bogdanov a conduit la délégation russe aux entretiens avec le chef du gouvernement syrien, Ahmed Hussein al-Sharaa, le 28 janvier. La réunion a également été suivie par le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, le ministre de la Santé, Maher al-Sharaa, et des représentants de plusieurs agences gouvernementales russes.

M. al-Sharaa, connu sous son pseudonyme Abu Mohammad al-Julani, est devenu le dirigeant de facto de la Syrie le mois dernier après que son groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a lancé une attaque surprise sur Damas, forçant l'ancien président Bachar al-Assad à fuir le pays.

S'adressant à RT Arabic le 28 janvier après les entretiens, le vice-ministre Bogdanov a souligné que le récent changement de pouvoir à Damas « ne modifierait pas la nature » des relations russo-syriennes. « Nous confirmons l'invariance fondamentale de nos relations, qui sont stratégiques et visent à protéger l'unité et l'indépendance de la République arabe syrienne », a-t-il déclaré.

Selon Bogdanov, les discussions ont également porté sur le maintien de la présence militaire russe en Syrie, même si aucun accord spécifique n'a encore été conclu.

« Pour autant que nous le sachions, le statut des installations russes à Tartous et à Khmeimim n'a pas changé, et les deux parties sont parvenues à un accord pour poursuivre un dialogue approfondi sur de nombreux aspects de la coopération entre les deux pays », a-t-il déclaré.

Moscou est prêt à aider à stabiliser la Syrie et à résoudre ses défis économiques et sociaux, a ajouté Bogdanov, notant que le nouveau gouvernement à Damas a exprimé « sa compréhension et son intérêt » pour la position de la Russie.

Les discussions ont également porté sur les liens commerciaux et économiques, ainsi que sur la participation continue de Moscou aux projets d'infrastructures russo-soviétiques en Syrie, notamment les centrales électriques et les barrages hydroélectriques, a-t-il déclaré.

Le mois dernier, al-Sharaa a déclaré à Al Arabiya News que Damas et Moscou avaient des « intérêts stratégiques communs ». « Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie d'une manière qui fragilise les relations entre les deux pays », a-t-il insisté.