Un moment poignant d'un prévenu « adolescent » reconnu coupable de vol

Tran Vu January 28, 2023 09:14

(Baonghean.vn) – Ses deux parents ayant eu des démêlés avec la justice, Q. a dû être élevé par ses grands-parents. Déscolarisé et accro aux jeux, il a suivi ses amis dans des vols. Incarcéré alors qu'il était mineur, il s'est confié sur ses années de débauche, ses fanfaronnades et ses regrets.

Le procès en appel de Le Van Anh Q. (né en 2007), domicilié à Vinh, accusé de vol, s'est déroulé en présence de son seul père, son tuteur légal. Au moment des faits, Q. était mineur (moins de 16 ans) et sa mère avait également des démêlés avec la justice. L'accusé est resté assis la tête baissée durant toute l'audience. Sa tenue bleue semblait trop grande pour un enfant en pleine croissance.

L'organisme d'enquête a déterminé que, dans un court laps de temps, Q. et un groupe de personnes ont commis les actes suivants :volLes agissements de passants ont semé la panique et perturbé l'ordre public. Les autorités sont donc intervenues pour enquêter et arrêter les suspects. Fin avril 2022, Q. a été arrêté. Le tribunal de première instance a condamné Le Van Anh Q. à trois ans et neuf mois de prison pour vol. L'accusé a ensuite interjeté appel afin d'obtenir une réduction de peine.

L'accusé, reconnu coupable de vol, est resté silencieux au tribunal. Photo : Tran Vu

Lors de l'audience d'appel, le prévenu a reconnu « savoir que son acte était répréhensible ». Il a expliqué avoir commis le vol par jeu et pour suivre ses amis délinquants. Il a invoqué plusieurs raisons pour demander une réduction de peine, notamment sa participation à la lutte contre la pandémie de Covid-19, reconnue par les autorités locales, et a expliqué que ses parents étaient divorcés et qu'il manquait de soutien familial.

En tant que tuteur de l'accusé lors du procès, le père de ce dernier a également exposé les difficultés rencontrées par sa famille. Ému, il a reconnu sa part de responsabilité pour ne pas avoir assumé ses devoirs parentaux et pour n'avoir pas pu conseiller et éduquer son enfant durant son enfance.

Depuis son enfance, Q. a vécu sans l'amour de ses parents, condamnés pour des crimes et incarcérés. Pendant longtemps, il a dû vivre chez ses grands-parents. Bien que ces derniers aient toujours compensé cette absence et lui aient inculqué de bonnes valeurs, Q. préférait jouer et se mesurer à ses amis.

Le point culminant fut atteint en quatrième : suite à une bagarre, Q. fut sanctionné par l’école et redoubla. Cette sanction, conjuguée à la pandémie de Covid-19 et à la nécessité de suivre des cours en ligne pendant une longue période, plongea Q. dans la dépression et le poussa à quitter l’école. Livré à lui-même, en manque d’attention et d’encadrement de la part des adultes, Q. se contenta de suivre ses amis pour passer du temps ensemble.

Pour avoir de l'argent, Q. a suivi ses amis et a travaillé comme livreur de repas. Avec ses gains, cet adolescent mettait ses économies en commun avec celles de ses amis pour payer la nourriture et louer une chambre d'hôtel. À cette époque, l'accusé a déclaré qu'il ne retournait pas vivre chez ses parents car il s'ennuyait. Le groupe a vécu ainsi pendant quelques mois avant de commettre un vol et d'être arrêté par la police. Malheureusement, peu de temps après l'arrestation de Q., sa mère a également eu des démêlés avec la justice. L'accusé a déclaré qu'il était au courant et qu'il espérait que sa mère écoperait d'une peine légère afin qu'elle puisse rapidement reprendre sa vie en main.

Profitant du temps de délibération du tribunal, le jeune père s'est approché de son fils pour lui donner des conseils et prendre de ses nouvelles. Après avoir revu son père suite à sa longue détention, l'accusé semblait assez calme et a transmis ses salutations à sa famille. Au moment des retrouvailles, le père, visiblement déconcerté, a exhorté son fils à se reprendre en main afin de pouvoir bientôt rentrer chez lui et commencer une nouvelle vie.

Après l'audience d'appel, le tribunal de première instance a estimé que le vol commis par le prévenu était dangereux pour la société, portant atteinte aux droits de propriété des citoyens protégés par la loi et causant des troubles à l'ordre public. Toutefois, il convient également de prendre en compte de nouvelles circonstances concernant le prévenu, notamment sa participation à la lutte contre l'épidémie de Covid-19, et considérant les circonstances de son infraction. La Cour d'appel a donc fait droit à l'appel de M. Le Van Anh Q., commuant le jugement de première instance en une peine de trois ans d'emprisonnement.

La peine de trois ans de prison est la sanction infligée au prévenu. Après avoir purgé sa peine, Q. aura tout juste dix-neuf ou vingt ans. Espérons que de cette première erreur, Q. tirera les leçons nécessaires pour corriger son comportement et se consacrer à la reconstruction de sa vie.

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