Le Parlement français envisage la destitution du président Macron
L'Assemblée nationale française examinera le 17 septembre une résolution visant à destituer le président Macron.

Selon RIA Novosti, le 17 septembre, la chambre basse de l'Assemblée nationale française examinera une résolution visant à destituer le président Emmanuel Macron, proposée par le parti de gauche « La France Indomptable ».
Le parti « La France Indomptable » a lancé cette initiative après que le président français a exclu la participation de la gauche au gouvernement en formation, malgré la victoire de sa coalition aux élections législatives. Cette proposition a été formulée en vertu de l'article 68 de la Constitution française, qui prévoit la possibilité de destituer le président en cas de manquement à ses devoirs.
La résolution du parti « La France Indomptable » a été soutenue par 81 députés du bloc de gauche du Front populaire, dont 72 députés du parti La France Indomptable, ainsi que par le Parti Vert et plusieurs autres députés de la Gauche Démocratique et du Parti Républicain.
La Chambre - l'organe suprême de la Chambre des représentants, dont 12 des 22 membres sont actuellement des représentants de la gauche - doit se prononcer sur la recevabilité de la résolution.
Par ailleurs, le Parti socialiste a refusé de soutenir l'initiative de la « France Indomptable ». L'ancien président français François Hollande et la cheffe des Verts, Marine Tondelier, ont publiquement exprimé leur opposition.
Si la résolution de destitution est adoptée, son texte devra ensuite être approuvé par la Commission législative, composée de 73 membres, dont la gauche ne détient que 24 sièges. Ensuite, les deux tiers de l'Assemblée nationale (385 membres) devront voter en sa faveur dans un délai de deux semaines. Les deux dernières étapes devront également être franchies au Sénat, où la gauche ne dispose pas de majorité.
Toutefois, si le projet de loi est adopté par le Sénat (232 voix), puis par la Chambre des représentants et le Sénat réunis en séance conjointe, la résolution doit être soutenue par 617 des 925 membres des deux chambres. Dans ce cas, la démission du président est immédiate.