Nouvelles choquantes sur le meurtre d'un journaliste en Slovaquie
Selon la police, il s'agit d'un meurtre brutal et la Slovaquie n'a jamais été témoin d'un tel meurtre d'un journaliste dans la société moderne.
Un journaliste slovaque spécialisé dans les enquêtes sur les crimes économiques a été sauvagement assassiné avec sa compagne à leur domicile. La police pense que l'incident est lié à la série d'enquêtes du journaliste sur la corruption.
Le journal altuality.sk rapporte le meurtre du journaliste Jan Kuciak. Capture d'écran. |
La police slovaque a annoncé avoir retrouvé les corps de Jan Kuciak, journaliste de 27 ans travaillant pour le site web altuality.sk, et de sa compagne à leur domicile près de Bratislava, la capitale, dans la soirée du 25 février. La famille de la compagne, introuvable, a appelé la police. Les premiers examens ont révélé que les deux hommes présentaient des blessures par balle à la poitrine et à la tête.
Selon la presse slovaque, Kuciak aurait déjà écrit des rapports d'enquête sur la fraude fiscale et la corruption parmi d'éminents hommes d'affaires slovaques, dont certains avaient des liens étroits avec un certain nombre de politiciens du Parti social-démocrate au pouvoir (Smer).
Le dernier article, publié le 9 février, enquête sur les transactions impliquant des sociétés liées à l'homme d'affaires Marian Kocner et le complexe d'appartements de luxe cinq étoiles de Bratislava qui a été au centre d'un scandale politique l'année dernière.
La police a suggéré que le meurtre pourrait être lié aux reportages d'investigation de Kuciak. De son côté, l'homme d'affaires Kocner, qui avait menacé Kuciak, a nié toute implication dans le meurtre.
Le Premier ministre Robert Fico a convoqué une réunion d'urgence avec les responsables du ministère de l'Intérieur, du parquet général, de la direction générale de la police et du Service national de renseignement afin d'enquêter d'urgence sur cet incident. Il a condamné le meurtre et offert une récompense d'un million d'euros pour toute information permettant de poursuivre les criminels.
Le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmerman, s'est dit choqué par ce meurtre et a appelé à ce que justice soit faite. Parallèlement, les rédacteurs en chef de journaux slovaques ont publié une déclaration demandant au gouvernement de faire la lumière sur cette affaire et de contribuer à la protection des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions.