Anaphylaxie et choses à éviter
D'après les médecins, le choc anaphylactique est l'une des réactions allergiques immédiates les plus dangereuses, pouvant entraîner une mort rapide en quelques minutes.
Le public s'interroge sur les causes du décès soudain de deux patients (un homme et une femme) à l'hôpital général Tri Duc, situé au 219 rue Le Duan, dans le district de Hai Ba Trung à Hanoï. Ce décès serait dû à un choc anaphylactique. Quels sont les risques encourus par les patients et comment prévenir un choc anaphylactique ?
D'après les médecins, le choc anaphylactique est l'une des réactions allergiques immédiates les plus dangereuses, pouvant entraîner une mort rapide en quelques minutes.
Elle affecte simultanément plusieurs systèmes organiques du patient, suite à la libération massive de médiateurs chimiques par les cellules. De nombreuses causes peuvent provoquer une anaphylaxie, mais les plus fréquentes sont les médicaments, les aliments, les produits chimiques et le venin d'insectes.
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| Photo d'illustration. |
Le Dr Tran Van Phuc, de l'hôpital Xanh Pon (Hanoï), a souligné : « L'anaphylaxie est un sujet que tout le personnel médical, des médecins aux infirmières, doit maîtriser parfaitement. C'est un principe fondamental de la médecine. Nous exigeons souvent du personnel qu'il apprenne par cœur, n'importe où et n'importe quand. »
On estime que 1 à 2 % de la population mondiale subit au moins un choc anaphylactique au cours de sa vie, avec 4 à 5 cas pour 10 000 habitants en Europe et 58,9 cas pour 100 000 habitants aux États-Unis ces dernières années. Le taux de mortalité lié au choc anaphylactique est estimé à 1 %.
Selon l'hôpital Bach Mai, en médecine, tous les médicaments peuvent provoquer un choc anaphylactique et entraîner la mort, quelle que soit la voie d'administration. Les plus fréquemment impliqués sont les antibiotiques bêta-lactamines, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les vaccins, les sérums, les produits de contraste iodés et certains anesthésiques. Le taux de positivité des médicaments est de 37 pour 100 000 patients traités. Le choc anaphylactique dû à la pénicilline survient dans 10 à 50 cas pour 100 000 doses, avec un taux de mortalité de 1 à 2 pour 100 000 doses administrées.
Causes du choc anaphylactique
Médecine:Les causes sont nombreuses, les médicaments étant la principale, suivis des allergies alimentaires et des venins d'insectes. Tout médicament peut provoquer des allergies, notamment les anti-inflammatoires, les myorelaxants, les anticonvulsivants, les produits de contraste, les anesthésiques, les sédatifs… mais les plus fréquents sont les antibiotiques, en particulier les bêta-lactamines (pénicilline, ampicilline, amoxicilline)…
Aliments : Les aliments d’origine animale et végétale susceptibles de provoquer un choc anaphylactique comprennent : le maquereau, le thon, les crevettes, les gambas, les escargots, les chrysalides, les œufs, le lait, l’ananas, les pommes de terre, les arachides, le soja, les noix et les additifs.
Venin d'insecte :En cas de piqûre d'insectes tels que des abeilles, des serpents, des centipèdes, des scorpions, des araignées, etc.
Symptôme:
Immédiatement après l'exposition à l'allergène ou plus tard, des sensations inhabituelles telles que l'agitation, la panique, la peur apparaissent, suivies de symptômes dans un ou plusieurs organes :
- Frissonnant
- Peau, muqueuses : éruption cutanée, érythème, urticaire, peau pâle et froide, transpiration
- Cardiovasculaire : pouls rapide, faible, difficile à détecter, pression artérielle basse ou non mesurable.
- Respiratoires : difficultés respiratoires (asthme, laryngite), suffocation.
- Crampes abdominales, incontinence fécale.
Maux de tête, vertiges, parfois coma
- Vertiges, lutte, convulsions
Comment traiter un choc anaphylactique :
Les experts médicaux recommandent d'interrompre immédiatement toute exposition à l'allergène (injection, voie orale, topique, collyre, gouttes nasales, etc.). Il est impératif de maintenir le patient immobile, au chaud, la tête plus basse que les pieds, et de le placer sur le côté en cas de vomissements. L'adrénaline est le traitement de première intention pour prévenir le choc anaphylactique et doit être administrée sans délai. Si le choc persiste après chaque injection, il est possible d'administrer trois injections intramusculaires à moins de 5 minutes d'intervalle. L'adrénaline permet également de déterminer automatiquement la dose standard : 0,3 mg pour les adultes et 0,15 mg pour les enfants, à administrer par voie intramusculaire au niveau du visage.
Si l'état de choc ne s'améliore pas après 3 injections intramusculaires, instaurer immédiatement une perfusion intraveineuse d'adrénaline à la dose de 0,1 µg/kg/min (environ 0,3 mg/h chez l'adulte), en adaptant le débit de perfusion à la pression artérielle, jusqu'à une dose maximale de 2 à 3 mg/h chez l'adulte. L'administration est de préférence réalisée à l'aide d'une pompe à seringue électrique ou d'un appareil à perfusion ; une perfusion intraveineuse continue peut également être utilisée.
Prophylaxie de l'anaphylaxie :
Selon un expert en allergie et immunologie clinique (hôpital Bach Mai), pour prévenir et minimiser les complications et les décès dus au choc anaphylactique, les médecins et les établissements médicaux doivent mettre en œuvre un certain nombre d'exigences, notamment : lors de l'examen d'un patient, le médecin doit exploiter soigneusement ses antécédents allergiques et prêter attention aux maladies telles que l'asthme bronchique, la rhinite allergique, les démangeaisons ou le choc anaphylactique d'origine médicamenteuse…
Le médecin doit examiner attentivement les antécédents allergiques du patient et les consigner dans son dossier médical. S'il découvre que le patient a des antécédents d'allergie ou de choc anaphylactique à un médicament ou un allergène, le médecin doit en informer le patient.
Le formulaire de suivi des allergies indique clairement le médicament et l'allergène responsables de l'allergie. Rappelez au patient de remettre ce formulaire au médecin à chaque consultation.
Selon VOV



