La Syrie transfère d'urgence deux missiles de croisière américains à la Russie
Selon TASS, l'armée syrienne (AAS) vient de transférer d'urgence à la Russie deux missiles de croisière américains non explosés lors de l'attaque du 14 avril au petit matin.
Selon TASS, une source de l'AAS a déclaré : « Deux gros missiles de croisière, qui n'ont pas explosé lors de la frappe aérienne menée par les États-Unis contre la Syrie au petit matin du 14 avril, ont été découverts par l'AAS. Ils étaient en assez bon état. Ils ont été transférés en Russie par voie aérienne le 17 avril. »
La Russie n'a pas encore apporté de réponse officielle à cette information et l'identité précise du missile de croisière lourd transféré par la Syrie à Moscou reste confidentielle.
Missile de croisière américain Tomahawk. |
On sait qu'exactement 3 jours avant que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ne lancent une attaque contre la Syrie, le président américain Donald Trump a écrit sur Twitter que la Russie devrait être prête à une attaque de missiles contre la Syrie, déclarant que les missiles seraient beaux, nouveaux et intelligents.
Le 14 avril, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé une attaque simultanée contre des cibles syriennes sans l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le ministère russe de la Défense a déclaré que l'attaque au missile avait eu lieu aux premières heures du 14 avril. Le ministère a précisé qu'un total de 103 missiles de croisière et air-sol avaient été lancés, dont 71 ont été abattus par les unités de défense aérienne syriennes. Trois civils ont été blessés.
Aucun missile n'a été détecté dans la zone couverte par les systèmes de défense aérienne russes à Tartous et Hmeymim. Les systèmes de défense antimissile russes n'ont pas été utilisés.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont déclaré que ces frappes étaient une réponse à une attaque présumée à l'arme chimique à Douma, en Syrie, le 7 avril, comme l'ont rapporté plusieurs organisations non gouvernementales, dont les Casques blancs.
Le ministère russe des Affaires étrangères a démenti ces informations, les qualifiant de fausses. Le ministère russe de la Défense a déclaré que les Casques blancs étaient une source peu fiable, diffusant souvent de fausses informations. Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit a inspecté le site de Douma le 9 avril et n'a trouvé aucune trace d'armes chimiques.
De nombreuses agences officielles russes ont déjà averti à plusieurs reprises que des préparatifs étaient en cours dans de nombreuses régions de Syrie pour provoquer et simuler des attaques chimiques afin de blâmer les forces gouvernementales.
Des enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sont arrivés en Syrie le 14 avril pour recueillir des échantillons susceptibles de confirmer ou d'infirmer les informations selon lesquelles la Syrie aurait mené une attaque chimique qui aurait tué des dizaines de civils.