La sécurité renforcée avant les manifestations exigeant la démission de la présidente Park Geun-hye
(Baonghean.vn) - Le 5 novembre, la Corée du Sud a déployé des milliers de policiers dans la capitale Séoul avant une manifestation massive de dizaines de milliers de personnes appelant à la démission de la présidente Park Geun-hye en raison d'un scandale politique impliquant Choi Soon-sil, son amie de longue date.
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Un groupe d'artistes affronte la police lors d'une manifestation antigouvernementale exigeant la démission de la présidente Park Geun-hye dans le centre de Séoul le 4 novembre 2016. Photo : AFP. |
On estime que 40 000 personnes devraient descendre dans les rues de Séoul pour exiger la démission de la présidente Park, malgré les excuses présentées par cette dernière au peuple du pays dans un discours télévisé le matin du 4 novembre et sa volonté d'être interrogée par les procureurs dans le cadre d'une enquête indépendante.
La police a interdit aux manifestants de défiler dans les rues, invoquant des embouteillages. Cependant, les manifestants ont pu se rendre à la Maison Bleue (la résidence présidentielle). 20 000 policiers ont été déployés.
Dans le scandale politique susmentionné, Mme Choi est soupçonnée d'avoir profité de sa relation étroite de 40 ans avec la présidente Park pour s'ingérer dans les affaires de l'État, notamment sur des questions politiques sensibles. Elle fait également l'objet d'une enquête pour avoir utilisé sa proximité avec la présidente afin d'influencer de grandes entreprises, les incitant à faire des dons à deux fondations à but non lucratif qu'elle a créées. Le montant des dons à ces fondations est estimé à environ 50 milliards de wons (44 millions de dollars américains).
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Image de Mme Choi Soon Sil enregistrée par la télévision coréenne le matin du 30 octobre. Photo : Reuters. |
Selon les analystes, Mme Park pourrait ne pas démissionner mais terminer son mandat, mais son pouvoir est sérieusement affecté à un moment où la croissance économique de la Corée du Sud ralentit, le chômage augmente et les tensions militaires avec la Corée du Nord sont vives.
La Constitution sud-coréenne stipule qu'une élection présidentielle peut être organisée dans les 60 jours suivant la démission du président. Certains législateurs sud-coréens estiment que la démission de Park contribuera à résoudre la crise politique actuelle.
Lan Ha
(Selon Straitstimes)