Sur les traces du « chasseur d'anguilles » dans les champs en terrasses des hautes terres de Nghe An
(Baonghean.vn) - Après chaque récolte, de nombreux habitants des hautes terres de Nghe An se rendent dans les champs pour chasser l'anguille. Sur les terrasses, les chasseurs installent des pièges uniques et fabriquent des appâts à anguille uniques.
![]() |
À cette époque, dans les rizières en terrasses des hautes terres de Nghe An, le riz commence à verdir et à fleurir. C'est aussi la période où les anguilles poussent vigoureusement et sont les plus faciles à chasser. Photo : Dao Tho |
![]() |
Sous la petite maison de M. Moong Van Son, dans le village de Huoi Cut, commune de Yen Na (Tuong Duong), après plusieurs jours de récoltes abondantes, les paniers viennent d'être terminés. Ses mains rugueuses vont et viennent, tissant et taillant méticuleusement pour terminer les derniers paniers en prévision de la prochaine chasse à l'anguille. M. Son explique : « Autrefois, il n'y avait presque pas de rizières ; on les plaçait donc uniquement au bord des ruisseaux, là où il y avait beaucoup de boue, pour attraper anguilles et loches. Depuis que l'État a encouragé la population à cesser de brûler les forêts pour créer des champs, la superficie des rizières s'est étendue et on y trouve d'innombrables anguilles. » Photo : Dao Tho |
![]() |
Selon M. Son, tandis que les Kinh utilisent du bambou ou des tubes en plastique améliorés pour fabriquer des pièges, les Khmu divisent le bambou en petits morceaux pour le tisser. Ce type de tissage est laborieux, mais l'odeur de l'appât peut facilement s'échapper et attirer les anguilles. Le piège est doté d'une grande et d'une petite extrémité ; la grande extrémité constitue l'ouverture, permettant aux anguilles d'entrer mais pas de s'échapper. Tout est réalisé avec minutie et soin par les mains expertes du « chasseur d'anguilles ». Photo : Dinh Tuan |
![]() |
L'appât pour piéger les anguilles est un œuf de poule cassé et mélangé à des vers de terre. « Un œuf de poule cru trempé dans l'eau et mélangé à des vers de terre hachés est un aliment dont les anguilles raffolent. Il suffit de le poser pour que l'anguille le sente et se jette immédiatement dans le piège », explique Moong Van Son. Photo : Dinh Tuan |
![]() |
L'appât est contenu dans un petit tube de bambou de la taille d'un pouce d'adulte et d'environ 3 cm de long. Autour du tube, les pêcheurs utilisent des couteaux pour creuser minutieusement de nombreux petits trous afin que l'appât puisse s'évaporer sans se perdre. Photo : Dao Tho |
![]() |
Pendant la journée, les chasseurs parcourent les champs à la recherche d'endroits où vivent de nombreuses anguilles. Le soir, vers 19 heures, ils commencent à les relâcher. Photo : Dinh Tuan |
![]() |
Selon les chasseurs d'anguilles, pour relâcher le poisson, il faut choisir un endroit où l'eau arrive jusqu'aux chevilles et le placer de façon à ce que la bouche soit immergée aux deux tiers. Photo : Dao Tho |
![]() |
« Les jours de chance, on peut attraper quelques kilos d'anguilles, les jours de mauvais temps, quelques kilos. Les habitants d'ici en consomment principalement, et ceux qui en achètent la revendent à bas prix, mais nous ne savons pas à qui l'acheter », se réjouit Cut Van Chuc, un « chasseur d'anguilles » du district de Ky Son. Photo : Dinh Tuan |
![]() |
Le résultat d'une nuit de « chasse à l'anguille » dans les champs en terrasses des hautes terres de Nghe An. Photo : Dao Tho |
![]() |
Les plats à base d'anguille sont préparés avec soin en les mélangeant avec du riz gluant et des épices, puis en les enveloppant et en les cuisant à la vapeur. Voici le célèbre moọc des hautes terres de Nghe An. Photo : Dao Tho |