La Turquie affirme qu'elle ne se retirera pas de l'accord sur le S-400 avec la Russie
Le président turc Tayyip Erdogan a déclaré que son pays ne renoncerait pas à son accord d'achat du système de défense antimissile S-400 à la Russie.
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Photo à titre d'illustration uniquement. Photo : Hürriyet Daily News |
S'adressant aux journalistes à bord de son vol de retour de la station balnéaire russe de Sotchi, où se tenait un sommet trilatéral sur la Syrie entre la Turquie, la Russie et l'Iran, le président Erdogan a souligné qu'Ankara poursuivrait l'accord sur le S-400. « Nous avons conclu un accord avec la Russie sur le S-400, il nous est donc impossible de revenir en arrière. L'accord est conclu », a-t-il déclaré."
Erdogan a toutefois déclaré que la Turquie était prête à acheter des systèmes de défense antimissile Patriot américains, à condition que l'accord serve les intérêts d'Ankara. Il a ajouté que les questions de livraison et de production des missiles Patriot étaient toujours en discussion avec Washington.
Les responsables américains ont fixé au 15 février la date limite officieuse à Ankara pour répondre à sa décision d'acheter ou non le système de missiles russe S-400. Washington a averti que si Ankara poursuivait l'accord sur le S-400, il retirerait son offre de vente d'un ensemble de missiles Patriot d'une valeur de 3,5 milliards de dollars et annulerait l'achat par la Turquie d'avions de chasse Lockheed Martin F-35, ce qui pourrait entraîner des sanctions contre Ankara.
Les relations entre la Turquie et les États-Unis sont tendues depuis l'accord conclu en 2017 par la Turquie pour l'achat du système de missiles russes S-400. Les États-Unis ont menacé d'imposer des sanctions à la Turquie, affirmant que le système S-400 est incompatible avec le système de défense commun de l'OTAN.
La Turquie a déjà affirmé sa détermination à acquérir le système russe S-400, invoquant le refus des États-Unis de vendre des missiles à Ankara. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a affirmé que le contrat d'achat de quatre systèmes S-400, d'une valeur de 2,5 milliards de dollars, entre Ankara et Moscou, était en cours d'exécution et ne pouvait être annulé. M. Cavusoglu a toutefois laissé planer la possibilité que la Turquie continue d'acheter des armes aux États-Unis et à leurs alliés à l'avenir. Selon les médias turcs, la première livraison de missiles russes S-400 aura lieu en 2019.