Un cessez-le-feu total en Ukraine « à deux doigts d'un souffle »

Selon RIA Novosti, le 21 mars, la porte-parole du département d'État américain, Tammy Bruce, a déclaré qu'un cessez-le-feu complet en Ukraine était « à portée de souffle ».

« Nous sommes à un souffle d’un cessez-le-feu complet, où nous pourrons commencer à parler non seulement de paix pour une semaine ou six mois, mais de paix durable », a déclaré M. Bruce à News Nation.

Du côté russe, la porte-parole officielle du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré que la délégation russe participerait aux consultations avec les États-Unis, prévues le 24 mars à Riyad.

La délégation russe sera conduite par le sénateur Grigori Karasine, président de la Commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération, et par le directeur général du FSB, Sergueï Beseda. Le conseiller du président russe, Iouri Ouchakov, a informé que les consultations entre experts russes et américains à Riyad porteront sur l'initiative de la mer Noire.

Ces dernières semaines, les États-Unis et la Russie ont montré des signes positifs dans la résolution du conflit en Ukraine, visant une « paix durable ». Cependant, selon les analystes du magazine américain The National Interest, au lieu de participer à la promotion du processus, l'Europe évolue dans un « univers parallèle ».

« Un revirement spectaculaire dans les relations entre la Russie et l'Ukraine a conduit à des discussions constructives avec le président Poutine cette semaine. Pourtant, l'Europe vit toujours dans un univers parallèle », ont déclaré les analystes.

Selon eux, les dirigeants européens ne semblent pas comprendre que le déploiement de troupes de l’OTAN comme « force de maintien de la paix » n’est certainement pas acceptable pour la Russie dans le cadre d’un accord de paix, et que les discussions sur une « alliance volontaire » pourraient faire dérailler les négociations avec Moscou.

« Les élites européennes ne sont plus habituées à envisager une stratégie de sécurité dure en termes dénués d'émotion et d'idéologie. La Russie, en revanche, dispose d'une stratégie et du pouvoir nécessaire pour la soutenir », ont déclaré les analystes.

Malgré tout cela, les politiciens européens continuent de faire pression pour une militarisation rapide de l’Europe et le déploiement d’une « coalition des volontaires » en Ukraine, même si cela risque de provoquer une escalade dangereuse et une prolongation du conflit.

Plus tôt, Bloomberg avait rapporté que le président français Macron et le Premier ministre britannique Starmer tentaient d'attirer 37 pays pour former une soi-disant « coalition des volontaires » - un groupe de pays prêts à déployer des forces de maintien de la paix en Ukraine et à fournir à Kiev des garanties de sécurité.