Le Premier ministre belge démissionne
Charles Michel a perdu le soutien de son parti majoritaire au Parlement parce qu'il a soutenu le pacte de l'ONU sur les migrations.
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| Le Premier ministre belge Charles Michel. Photo : Reuters |
« J'ai décidé de présenter ma démission et de rencontrer le roi immédiatement »,AFPa déclaré hier le Premier ministre belge Charles Michel. Toutefois, le roi Philippe tiendra des consultations avant de décider d'accepter ou non la demande de Michel.
L'annonce de Michel intervient moins de deux semaines après le retrait de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), principal parti au parlement, de la coalition gouvernementale en raison du soutien du Premier ministre à un pacte mondial sur les migrations de l'ONU. Des manifestations contre ce pacte ont également eu lieu dans le centre de Bruxelles, avec des affrontements qui ont vu la police recourir à des gaz lacrymogènes et à des canons à eau pour rétablir l'ordre.
Lors d'un débat juste avant la démission de Michel, les partis d'opposition ont refusé de soutenir le gouvernement avant les élections de mai prochain. Le ministre de l'Agriculture, Denis Ducarne, du Parti libéral francophone (MR) de Michel, a averti que cette décision risquait de « paralyser et de mettre en crise le pays ».
Le pacte migratoire non contraignant de l'ONU était initialement soutenu par les quatre partis de la coalition au pouvoir en Belgique. Cependant, la N-VA a changé d'avis fin octobre et s'est retirée de la coalition, la veille du départ de Michel pour le Maroc afin de signer le pacte.
La société belge a toujours été divisée entre le nord néerlandophone et le sud francophone, ce qui a entraîné une instabilité politique. La Belgique est le pays européen moderne ayant connu la plus longue période d'anarchie, avec 541 jours en 2010-2011.
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