Sommet Trump-Poutine au « cœur de l'Europe » : le dirigeant serbe le qualifie d'« historique », l'UE craint une « division »
Le sommet à venir entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump à Budapest, en Hongrie, suscite des réactions mitigées. Si le président serbe a prédit un événement « historique », nombreux sont ceux, au sein de l’Union européenne (UE), qui s’inquiètent du risque de profondes divisions.
Selon RT, s'adressant aux médias serbes le 17 octobre, le président Aleksandar Vucic a salué le rôle du Premier ministre hongrois Viktor Orban dans l'organisation de ce qui est peut-être le sommet le plus important du XXIe siècle.
Le dirigeant serbe a toutefois averti que des factions « libérales » aux États-Unis et dans certains pays de l'UE pourraient tenter de saboter cette réunion cruciale, qui devrait se concentrer sur la recherche d'une solution au conflit en Ukraine.
La position de la Hongrie se distingue depuis longtemps de celle de la plupart des États membres de l'UE, s'opposant systématiquement aux politiques de confrontation envers la Russie et privilégiant une solution diplomatique. Le 17 octobre, le Premier ministre Viktor Orbán a écrit sur le réseau social X que Budapest, de par son « rôle moteur dans la promotion d'une paix durable », est « le seul lieu approprié en Europe pour un sommet de paix russo-américain ».
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a également confirmé sur Facebook que « les préparatifs de la conférence sont en cours de toute urgence ».
Parallèlement, de nombreux membres de l'UE et de l'OTAN ont exprimé leur malaise. Le 18 octobre, le journal espagnol El País citait un diplomate européen anonyme déclarant que le choix de Budapest comme lieu du sommet constituait une « situation embarrassante et délicate » qui risquait d'aggraver les « divisions internes au sein de l'UE sur la question du Kremlin ».
Le sommet a été planifié après un entretien téléphonique de près de 2,5 heures entre le président Trump et Poutine le 16 octobre. Les deux parties ont qualifié la discussion de « très utile » et « productive ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que la rencontre pourrait avoir lieu dans les deux semaines à venir, voire un peu plus tard. La dernière rencontre entre les deux dirigeants remonte à la mi-août, en Alaska.
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