Étapes méticuleuses de la fabrication du riz au bambou par les ethnies thaïlandaises
(Baonghean.vn) - Lorsque la saison du riz se termine et que le nouveau plateau d'offrandes pour les ancêtres est prêt, c'est aussi le moment où les Thaï des hauts plateaux de Tuong Duong et Ky Son (Nghe An) vont dans la forêt couper de jeunes bambous pour faire du riz gluant - un plat simple avec la saveur typique des montagnes et des forêts de ce peuple.
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| D'après l'expérience des Thaïlandais du district de Tuong Duong (Nghe An), la préparation du délicieux « bong khau lam » (riz gluant) nécessite plusieurs étapes. Il faut tout d'abord choisir le bambou épineux, une espèce d'arbre qui pousse naturellement dans les forêts. Pour la fabrication des tubes de bambou, on choisit généralement des arbres ni trop vieux ni trop jeunes, car ce sont des arbres en pleine croissance. Photo : Lu Phu |
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| La priorité reste donnée aux arbres aux longs tubes droits, beaux et exempts de vers, dont on coupe une extrémité pour former un tube avec un fond. Le type de bambou choisi par les Thaïlandais pour la fabrication du riz gluant est celui dont l'enveloppe dure se détache à la cuisson, laissant apparaître une fine membrane qui recouvre le riz cuit. Ainsi, le riz ne colle pas à la peau et, à la dégustation, il offre la douceur du bambou et l'arôme du riz gluant frais. C'est ce qui distingue le bambou épineux du roseau utilisé pour la préparation du riz gluant. De plus, l'enveloppe plus épaisse des tubes de bambou évite que le riz ne brûle, contrairement à d'autres types de tubes. Photo : Lu Phu |
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| Le riz utilisé pour la cuisson au bambou est du riz gluant fraîchement récolté, qu'il soit blanc ou violet parfumé. Avant de le placer dans le tube de bambou, on ajoute généralement un peu d'eau au riz, puis on remplit le tube d'eau jusqu'en haut et on le laisse tremper toute la nuit. Avant de confectionner le tube, on bouche son ouverture avec des feuilles de bananier sauvage afin d'éviter les odeurs de fumée pendant la cuisson et de préserver la saveur du riz gluant frais, mêlée à l'arôme du bambou. Photo : Lu Phu |
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| Pour cuire le riz, il faut aussi faire preuve d'habileté : il est important de maîtriser le feu pour que le tube de bambou ne brûle pas et que le riz cuise correctement. Le feu doit être vif et il faut commencer par le bas du tube ou par son ouverture, selon l'endroit. Il faut retourner le tube régulièrement pour que le riz cuise uniformément et ne soit pas trop cuit. Lorsque le tube est bien brûlé et que le riz dégage une odeur de riz gluant, c'est le signe que le riz est cuit. Photo : Lu Phu |
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| Avant de déguster, retirez la couche extérieure brûlée à l'aide d'un couteau, puis enlevez la couche épaisse, ne laissant apparaître qu'une fine couche blanche à l'intérieur. Vous y découvrirez le riz gluant, en forme de tube compact, entouré d'une fine membrane blanche au cœur de bambou. Photo : Lu Phu |
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| Lorsque le bambou est mûr, retirez la coque dure en conservant une fine pellicule pour éviter que le riz ne colle à la peau. Le riz au bambou est un plat chargé de significations spirituelles. Les Thaïlandais croient souvent que grâce à des pluies et des vents favorables, les récoltes seront abondantes et le riz gluant parfumé nécessaire à sa préparation. Photo : Lu Phu |








