Les services de renseignement sri-lankais ont reçu des informations sur un complot à la bombe il y a 10 jours.
Malgré les avertissements, les forces de sécurité sri-lankaises n’ont pas réussi à empêcher les attentats.
![]() |
Des responsables sur les lieux de l'explosion à l'église Saint-Sébastien de Negombo le 21 avril. Photo :AFP. |
Le Premier ministre sri-lankais, Ranil Wickremesinghe, a déclaré hier que les forces de sécurité du pays étaient « au courant » d'une possible attaque. Les services de renseignements locaux ont été avertis il y a dix jours que des « églises importantes » pourraient être la cible d'attentats-suicides.
« Nous devons être clairs sur les raisons pour lesquelles les précautions appropriées n’ont pas été prises », a souligné M. Wickremesinghe.
Six explosions ont frappé trois hôtels de luxe et trois églises, principalement à Colombo, la capitale du Sri Lanka, et dans ses environs, le matin du 21 avril, le dimanche de Pâques. Deux autres explosions ont suivi dans la banlieue de Colombo dans l'après-midi. Cette série d'explosions a fait 207 morts et plus de 400 blessés.
La plupart des victimes étaient des Sri-Lankais, mais les autorités ont indiqué qu'environ 35 étrangers avaient également été tués. À ce jour, les autorités ont identifié deux Britanniques, un Néerlandais, un Chinois, un Portugais et deux Turcs.
![]() |
Les forces de sécurité montent la garde devant le sanctuaire Saint-Antoine, à Colombo, la capitale. Photo :Reuters. |
Personne n'a revendiqué la série d'attentats, mais le ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene, a déclaré que les auteurs étaient des extrémistes religieux. La plupart des attentats du matin ont été commis par des kamikazes, et un seul groupe les a perpétrés.
Le Sri Lanka a arrêté 13 suspects en lien avec cet incident. Les autorités ont également imposé un couvre-feu et bloqué plusieurs grands réseaux sociaux et applications de messagerie, dont Facebook et WhatsApp, afin d'empêcher la propagation de fausses rumeurs.