Le président philippin : les consommateurs de drogue ne sont pas des êtres humains

Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré qu'il était normal de tuer des toxicomanes car pour lui, ils n'étaient pas humains.

Un militant se tient devant le siège de la police nationale philippine le 24 août, brandissant une pancarte pour protester contre les exécutions extrajudiciaires liées à la campagne antidrogue du président Rodrigo Duterte. Photo : AFP

« Crimes contre l'humanité ? Avant toute chose, je dois être franc avec vous : s'agit-il d'êtres humains ? Quelle est votre définition de l'être humain ? » a déclaré M. Duterte hier, cité par l'AFP, lors d'une visite dans un camp militaire.

« Les droits de l'homme ? Utilisez-les à bon escient, dans le bon contexte, si vous avez un cerveau. On ne peut pas faire la guerre sans tuer », a déclaré le président Duterte, ajoutant que de nombreux toxicomanes sont irrécupérables.

Les commentaires de Duterte interviennent après que le chef de la police nationale philippine, Ronald Dela Rosa, a appelé le 26 août les consommateurs de drogue à tuer les trafiquants de drogue et à incendier leurs maisons.

Bien que le chef Rosa se soit excusé plus tard pour ses propos, le président Duterte l'a défendu en déclarant : « C'est mon style. Il l'a simplement suivi. »

Selon les chiffres de la police, 1 900 personnes sont mortes dans des incidents liés à la drogue aux Philippines depuis l'accession officielle de M. Duterte à la présidence fin juin. Parmi elles, 657 ont été tuées par la police.

Plusieurs responsables des Nations Unies, dont le secrétaire général Ban Ki-moon, ont condamné le soutien de M. Duterte aux exécutions extrajudiciaires dans le cadre de sa campagne antidrogue.

Selon VNE