Le président Trump : il est temps d'entamer des négociations commerciales « très sérieuses » avec l'UE

Le président Trump s'est exprimé à la Maison Blanche le 10 février (heure locale), affirmant qu'il était temps de négocier des accords commerciaux avec l'UE. Photo : AFP

Lors d’un événement à la Maison Blanche auquel ont assisté les gouverneurs des États, le président américain a déclaré : « L’Europe nous traite très mal. »

Après avoir conclu une série d’accords commerciaux avec le Canada, le Mexique et le Japon, ainsi qu’un accord de phase 1 avec la Chine, Trump a déclaré : « La prochaine étape pourrait être l’Europe, avec laquelle nous discuterons très sérieusement. »

Les relations entre les deux grandes économies sont tendues depuis des mois. M. Trump a imposé des droits de douane punitifs sur des produits européens comme le vin français dans le cadre de différends sur les importations d'acier, des subventions gouvernementales à Airbus et des taxes sur des géants technologiques comme Google et Amazon.

Mais jusqu'à présent, le chef de la Maison Blanche a « suspendu » les droits de douane punitifs, comme ceux menacés sur les voitures européennes, afin d'imposer un changement de politique commerciale. Trump a conclu un « cessez-le-feu » avec l'UE mi-2018, lorsque les parties ont convenu de poursuivre les négociations – mais ces discussions n'ont pas encore produit de résultats concrets.

Trump a déclaré qu'il se concentrait d'abord sur le conflit avec la Chine et sur la renégociation de l'accord de libre-échange continental avec le Canada et le Mexique parce qu'il « ne voulait pas traiter avec le monde entier en même temps ».

« Prêt à conclure un accord »

Mais le 10 février, M. Trump a une fois de plus réitéré ses plaintes concernant la politique commerciale de l'UE, affirmant même que le bloc économique était peut-être « vraiment mis en place pour qu'ils puissent nous maltraiter ».

« Ils ont des obstacles incroyables. Ils sont prêts à conclure un accord », a-t-il déclaré.

Le dirigeant américain a fait un effort concerté pour réduire le déficit commercial du pays avec l'UE, qui a atteint 178 milliards de dollars l'année dernière, hors services où les entreprises américaines ont un avantage.

Alors que Washington et Bruxelles ont convenu de conclure un accord ambitieux visant à supprimer les barrières commerciales et à réduire les droits de douane, peu de détails ont émergé de ces quelques réunions. Un point d'achoppement majeur demeure : l'UE n'a pas encore trouvé d'accord sur la couverture des produits agricoles.

Les dirigeants de l’UE ont été surpris le mois dernier lorsque la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé, après une réunion avec Trump, qu’elle s’attendait à signer un accord « dans quelques semaines ».

Elle a insisté sur le fait que l’accord constituerait une « nouvelle direction » par rapport à la précédente tentative d’accord commercial transatlantique annoncée en 2017.

Le commissaire européen au Commerce, Phil Hogan, a effectué une visite surprise à Washington le mois dernier pour rencontrer son homologue américain, Robert Lighthizer, après une première rencontre le mois précédent. Un porte-parole de l'UE a confirmé que ces rencontres s'inscrivaient dans le cadre de contacts bilatéraux réguliers entre l'UE et les États-Unis, « afin de parvenir à un programme commercial transatlantique positif », sans toutefois fournir davantage de détails.