Le président Nicolas Maduro a déclaré l'état d'urgence pour 60 jours, en raison de ce qu'il appelle des complots des forces d'opposition et des États-Unis visant à renverser son gouvernement.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro. Photo : Reuters

"Washington prend des mesures à la demande de l'aile droite fasciste du Venezuela, provoquée par le coup d'Etat au Brésil", a déclaré M. Maduro à la télévision d'Etat hier, selon Reuters.

M. Maduro a signé une déclaration proclamant l'état d'urgence et prolongeant l'état d'urgence économique afin de protéger le pays des « menaces » internes et externes. Le président vénézuélien n'a pas fourni de détails sur ces mesures. L'état d'urgence décrété l'année dernière dans les États proches de la frontière avec la Colombie a suspendu les garanties constitutionnelles dans ces régions, à l'exception de celles relatives aux droits humains.

Des responsables du renseignement américain ont déclaré aux journalistes plus tôt mardi qu'ils étaient de plus en plus préoccupés par le risque d'instabilité politique et économique au Venezuela, et ont prédit que M. Maduro n'achèverait probablement pas son mandat.

L'opposition vénézuélienne cherche à destituer le président de 53 ans dans un contexte de crise croissante qui comprend des pénuries de nourriture et de médicaments, des pannes de courant fréquentes, des pillages sporadiques et une inflation galopante.

Mais M. Maduro est déterminé à rester au pouvoir et a accusé les États-Unis d'avoir fomenté un coup d'État secret contre lui. Il a cité la suspension et le procès de la présidente de gauche brésilienne, Dilma Rousseff, cette semaine comme un signe qu'il pourrait être le prochain.

Selon VNE