Le président zimbabwéen accepte les conditions de sa démission
CNN a cité le 20 novembre des négociations internes au Zimbabwe selon lesquelles le président Robert Mugabe aurait accepté les conditions pour quitter le fauteuil qu'il occupe depuis des décennies.
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M. Mugabe (à droite) a rencontré les dirigeants militaires zimbabwéens le 19 novembre. Photo : Reuters |
Les sources ont déclaré que les généraux de l'armée avaient accepté les demandes du président Mugabe, telles que le pardon pour lui et sa femme et lui permettre de conserver ses biens personnels.
Auparavant, l’armée avait autorisé M. Mugabe à apparaître en public pour annoncer officiellement le retour au pouvoir, mais il avait fermement refusé d’évoquer sa démission.
Pour officialiser sa démission, M. Mugabe a rédigé une lettre informant le président du Parlement zimbabwéen. Cependant, la date exacte de son départ n'est pas encore connue.
Pendant ce temps, Reuters a cité le vice-président déchu Chris Mutsvangwa qui a déclaré que les généraux militaires déclencheraient des poursuites judiciaires devant les tribunaux pour destituer M. Mugabe et a appelé le dirigeant de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le président sud-africain Jacob Zuma, à soutenir cette démarche.
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Le président Mugabe et son épouse sont assignés à résidence depuis plusieurs jours. Photo : Reuters |
Dans l'après-midi du 19 novembre, M. Robert Mugabe, 93 ans, président de la ZANU-PF, a été démis de ses fonctions. M. Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président limogé par M. Mugabe, l'a remplacé.
Le président Mugabe a été placé en résidence surveillée après que l'armée a envoyé des véhicules blindés et mobilisé des soldats dans la capitale Harare le 15 novembre. Depuis lors, le dirigeant de 93 ans a dû faire face à des appels répétés à la démission avec une pression croissante.
Le parti ZANU-PF a donné à M. Mugabe un délai pour démissionner avant midi le 20 novembre, sous peine de destitution.
Les observateurs estiment que l’élection aujourd’hui de M. Mnangagwa à la tête du parti au pouvoir est une étape importante.
Si le président Mugabe démissionne maintenant, face à la pression croissante qui pèse sur lui, M. Mnangagwa prendra le pouvoir et restera président jusqu’à la fin de l’année prochaine.
L’avenir du Zimbabwe sera alors décidé par les élections générales de 2018.
Selon Tuoi Tre
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